La SPL AggloPropreté de Saumur Val de Loire est passée au bord du gouffre

« En 2021, si le client de la Société Publique Locale Agglopropreté, qui gère les déchets, n’avait pas été la collectivité, les banques n’auraient pas suivi » a concédé le maire Jackie Goulet en conférence de presse. Effectivement, à la lecture du rapport d’activité, il s’avère que les recettes de la SPL sont passées de 757 700 € à 401 976 euros, soit une baisse de 47 %. Son taux d’endettement par rapport aux capitaux propres était arrivé à 482%. Sa capacité d’endettement, négative depuis 2020, s’élevait alors à -1 536 327 €. autant dire qu’elle n’était plus en mesure de procéder au moindre investissement.

Des économies drastiques

En 2020, la société n’avait plus le droit au moindre découvert. Pour maintenir la société à flot, un avenant au contrat de quasi-régie a été négocié avec la Communauté d’Agglomération Saumur Val de Loire en début d’année 2021 visant à modifier les modalités de versement de la rémunération forfaitaire. La SPL Saumur Agglopropreté est désormais rémunérée par avance des prestations de service qu’elle exécute trimestriellement.

La difficulté à gérer la croissance

En 2019, les prestations de la SPL Agglopropreté qui ne gérait que le territoire de Saumur Agglo se sont étendues à l’ensemble de la collectivité élargie (Doué en Anjou et Longué). La masse salariale est passée de 1,83 million d’euros en 2019 à 3,31 millions en 2021. Pour le maire de Saumur et président de l’Agglo Jackie Goulet, la difficulté de réaliser la fusion de la prestation n’explique pas tout : « Il y a eu des recrutements inconsidérés. Des postes intermédiaires ont été créés, ils n’étaient pas utiles. Nous avons dû rationaliser en intervenant directement sur la gestion. Par exemple, les salariés qui travaillaient à Doué en Anjou embauchaient à Saumur. Nous avons acheté une plateforme à Doué d’où partent les tournées. A 60 litres au cent kilomètres pour ces camions, vous mesurez l’économie. Les tournées ne se font plus désormais sur 4 jours, mais 5. Cela nous a économisé 2 camions sur les 20 de l’entreprise. Et puis il y avait des choses simples. Avant d’être acheminés à l’usine d’incinération de Lasse (commune de Noyant-Villages), les déchets de Longué étaient rapatriés à Saint-Lambert des Levées. Ils n’y transitent plus désormais ».

Pour Jackie Goulet, la situation est désormais assainie.