Olivier Bourdeaut est né au bord de l’océan Atlantique en 1980. Il ne s’est pas attardé sur les bancs de l’école, il préférait lire et rêvasser. Il a ensuite travaillé quelques années dans l’immobilier, avant d’accumuler les petits boulots, allant de fiascos en échecs avec un enthousiasme constant. En 2016, il publie « En attendant Bojangles » (Finitude), qui devient un best-seller en quelques semaines. Suivront deux autres romans, « Pactum salis » en 2018 et « Florida » en 2021. Durant de nombreux mois, Olivier Bourdeaut a tenté, en vain, de se mettre à l’écriture de son nouveau roman. L’étincelle n’a jamais jailli. Après trois livres publiés, le plaisir et l’inspiration semblaient taris. Passablement déboussolé et un peu paniqué, il a alors décidé de remonter à la source, à l’origine de son écriture, pour essayer de comprendre comment tout avait commencé. Quand et où avait été plantée la petite graine qui allait faire de lui un écrivain. Développement personnel est né de ce voyage dans sa mémoire. Il s’est penché sur son passé avec une acuité d’entomologiste, ne s’épargnant aucune dissection. Si on veut comprendre, il ne faut rien laisser dans l’ombre, reconnaître que les échecs sont aussi formateurs que les succès. Et en matière d’échecs, Olivier Bourdeaut s’y connaît. Avec une redoutable transparence et une franchise pleine d’autodérision, il revient sur son enfance compliquée, sa courte scolarité plus que chaotique et une litanie de petits boulots pitoyables. Plusieurs décennies à se sentir différent, inapte souvent, ridicule parfois, toujours sur le fil entre une réalité pathétique et des rêves de gloire littéraire. Pour Olivier Bourdeaut, la notion de « développement personnel » s’est rapidement imposée comme le fil rouge de ce livre, qui retrace la trajectoire fort peu linéaire d’un petit cancre nantais qui se voulait écrivain. Lui qui se décrit volontiers comme un personnage grotesque traversant l’existence en sautillant sous le regard navré de ses proches, a fait de ce récit une sorte d’« anti-manuel », énumérant ces règles de vie positive à la mode que, dans les faits, il s’est toujours allègrement évertué à transgresser.
Extrait
« Schadenfreude, joie mauvaise en allemand. Se réjouir du malheur des autres. Allez savoir pourquoi, j’avais toujours cette étrange réaction germanique en constatant que le livre « sans doute le plus personnel » d’un écrivain était un fiasco commercial. Hum hum, murmurais-je, personne n’en a rien à foutre de ta vie mon pauvre vieux. Ça ne me rendait pas heureux, il ne faut pas exagérer, mais disons que ça me rendait presque guilleret, avec cette petite envie de siffler comme un merle, de sautiller même. Tout le monde s’en cogne de sa vie et c’est très bien comme ça. Et aujourd’hui, je vais la payer cette Schadenfreude car, voyez-vous, j’entame sans doute mon livre le plus personnel. »
Infos pratiques : Olivier Bourdeaut, « Développement personnel ». 176 p. / 13,5 x 20 cm / 18€ en librairie le 1er mars 2024.
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