Chaque année, David Berry organise un concours pour promouvoir la littérature et donner des idées de cadeaux à déposer sous le sapin. Pour sa plus grande surprise, c’est son roman Un week-end de félicité qui est arrivé en tête du classement.
« J’adore lire les grands classiques, mais aussi la littérature moderne », nous confie David Berry lors de notre rencontre.
L’auteur saumurois n’est pas qu’un écrivain de génie, c’est aussi un avide lecteur. Chaque année, avant Noël, le poète organise un concours de littérature. Après une préséletion qu’il supervise avec sérieux, il couvre les romans avec du papier craft et lit chaque livre « à l’aveugle », à l’instar d’un dégustateur de grands vins.
« J’ai lu en tout et pour tout 10 romans, dont j’ai découvert ensuite qu’ils avaient été écrits par Balzac, Isaac Asimov, et j’en passe. Vers la fin de mes lectures, je suis tombé sur ce roman qui m’a fait hurler de rire et dont j’avais l’impression qu’il avait été écrit pour moi. Ça a été immédiatement mon coup de coeur, à la fois pour cette année, mais je crois qu’il s’agit du coup de coeur de ma vie de lecteur. »
C’est après ce moment de félicité que son épouse lui a avoué la supercherie. Elle raconte : « Il en était aux trois quarts de ses lectures quand j’ai eu l’idée de lui jouer ce tour. Je connais mon David, c’est un homme extrêmement modeste et il n’aurait pas accepté de juger son propre livre. Je l’ai donc glissé dans la pile des livres à lire et j’ai patienté. »
C’est lors du désemballage que le poète est tombé des nues. Il rit encore lorsque qu’il nous confie sa surprise : « Je savais que mon roman était une pépite, c’est du moins ce que rapportent mes fans, mais le juger à l’aveugle m’a fait prendre conscience du chef d’oeuvre que j’avais écrit. J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai été émoustillé, je suis passé par toutes les émotions. »
Quand on lui demande s’il n’avait pas reconnu son ouvrage lorsqu’il l’a entamé, l’auteur a une explication : « Il m’était impossible de le savoir, le livre était recouvert de papier craft ! Je n’aurais jamais pu deviner que je lisais mon roman. Peut-être que le prénom de mon voisin aurait pu m’alerter, ce n’est pas un prénom courant, ça aurait pu me mettre sur la piste, mais j’étais tellement absorbé par ce récit bouleversant et intemporel ! »
Notre plaisant entretien s’est ensuite achevé par la cérémonie de remise des prix. David Berry ne cache pas son émotion : « Cette médaille d’or du meilleur roman de l’année est pour moi une incroyable surprise et un très grand honneur. Savoir que j’écris mieux que Proust, Bussi, Dicker, Chattam et Legardinier (NDLR : d’autres concurrents du concours) ne m’étonne pas, mais ça m’a fait très plaisir d’en avoir une confirmation impartiale et indiscutable. »
L’auteur nous donne alors rendez-vous à l’année prochaine avec la promesse qu’il s’agira d’une très grande année. En effet, il a entamé l’écriture d’un nouveau roman qui, comme il le dit avec modestie, « ne peut qu’être un monument littéraire ».
A propos de l’auteur
« Un week-end de félicité » n’est pas le premier livre de David Berry. Au départ, le bougre a commencé avec des BD mettant en scène des patates dans des scripts à l’humour douteux. Puis, voyant les grands auteurs(trices) de littérature parader dans des voitures luxueuses, aux côtés de mannequins, David s’est dit qu’écrire un roman était un bon plan, que ça ne devait pas être bien sorcier, donc il a tenté le coup. Celui-ci est son 3ème roman, et comme le disent tous les créateurs au cours de la promo de leur dernière oeuvre : « c’est de loin le plus personnel et le plus réussi ». Malgré tout, il le pense sincèrement. Voici une bibliographie sélective
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