« Ils-elles sont passé(e)s par Saumur », la chronique de Gino #4 : François Allain-Targé

Cette rubrique bi-mensuelle du dimanche, orchestrée par Gino Blandin, auteur saumurois et président de la Société des Lettres de Saumur, se propose de brosser le portrait des personnalités qui, au fil du temps, sont venues à Saumur au cours de leur existence. Aujourd’hui : François Allain-Targé, « Le politicien de naissance » (1832-1902)

François-Henri Allain-Targé est tombé dans la marmite politique dès sa naissance. Son père – qui portait les mêmes prénoms que lui – était député du Maine-et-Loire. A 25 ans, on ne s’étonnera pas qu’il épouse la fille d’un ministre.
Avocat de formation, il est nommé en 1861 substitut du procureur impérial d’Angers, il devient alors magistrat chargé de représenter le ministère public auprès du tribunal d’Angers. Il démissionne bientôt et s’installe à Paris où il collabore à des journaux d’opposition à l’empereur Napoléon III.
Aux élections législatives de 1869, il revient en Anjou pour affronter l’indéracinable député du Maine-et Loire et maire de Saumur, Charles Louvet. C’est à cette occasion que le jeune James Combier entre en politique en participant à la campagne. Sans surprise, Allain-Targé est battu, mais Louvet, nettement désapprouvé dans sa ville, démissionne de sa fonction de maire.
A la proclamation de la IIIe République, François Allain-Targé devient préfet de Maine-et- Loire puis de la Gironde. Il démissionne après le terrible épisode de la Commune de Paris. En 1871, il est à nouveau battu aux élections législatives, mais est élu au conseil municipal de Paris dans les rangs des Républicains radicaux dont le leader est Georges Clemenceau.
Elu enfin député en 1876, mais dans le département de la Seine, il siègera 13 ans à l’Assemblée nationale. Léon Gambetta le nomme ministre des Finances dans son gouvernement, puis il deviendra également ministre de l’Intérieur. Toujours avec Gambetta, ils fondent le quotidien La République française. Les élections législatives lui donnant à nouveau du fil à retordre en 1889 et veuf depuis déjà quelques années, il décide de se retirer de la vie politique. Il meurt au château de Targé à Parnay le 16 juillet 1902.
Aujourd’hui, une place à Saumur, sur les quais, porte son nom.

Bibliographie :
– Port Célestin, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine & Loire, Siraudeau, Angers, 1965
– Site saumur-jadis.pagesperso-orange.fr

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