« Ils, elles sont passé(e)s par Saumur » : la chronique de Gino #16 : Pierre Berjole, « Le peintre angevin » (1897-1990)

Comme dans la chanson : il y a deux Berjole, l’ancien et le nouveau. Le premier, Charles Berjole (1884-1924), angevin d’origine, est poète, dramaturge, illustrateur et peintre. Le second, Pierre Berjole (1897-1990), est également illustrateur et peintre. Né à Saumur, nous nous intéresserons plus particulièrement à ce dernier.
Comme le voulait l’usage autrefois, Pierre Berjole possède une kirielle de prénoms : Pierre, Louis, Clément, Marie, Joseph ! Il voit le jour le 20 mars 1897 à Saumur. Son père est comptable et sa mère institutrice. Il est parent de Charles Berjole.
Pierre Berjole est professeur de peinture et directeur d’école d’art. Peintre, aquarelliste et dessinateur, il utilise aussi bien la peinture que le fusain. Il est principalement inspiré par les bords de mer. Il peint des paysages de Bretagne, de Corse, de Côte d’Azur, des iles Baléares… Membre du groupe d’artistes de Montparnasse, il fréquente de grands noms de la peinture comme Carpeaux et Cézanne.
La France s’étendant à cette époque des deux côtés de la Méditerranée, il s’installe en Tunisie et se tourne vers le style orientaliste. Débutant à l’Ecole des Beaux-arts de Tunis en qualité de professeur, il en devient bientôt le directeur.
Il expose au Salon d’automne de 1921 à 1938, au Salon des Indépendants de 1926 à 1939, au Salon des Tuileries de 1930 à 1935, au Salon des Artistes Indépendants Bordelais en 1934.
Angevin de cœur, il illustre des ouvrages, tels que le livre Sur l’air Angevin. 50 chansons populaires recueillies en Anjou de Marc Leclerc publié en 1947.
Pierre Berjole décède à Nice le 23 janvier 1990 à l’âge de 92 ans.

Bibliographie : MASSON Fabrice, Dictionnaire des peintres et des sculpteurs de l’Anjou, Geste éditions, La Crèche, 2014.