Maurice Jaubert de Becque voit le jour à Saumur le 7 avril 1878. Il est le fils du capitaine en retraite Charles-Joseph Jaubert de Becque et de Marie-Anne Brück. La famille habite au n° 12 de la montée du Fort. Très tôt, le garçon aspire à devenir peintre illustrateur. Jeune homme, il monte à Paris et s’inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts. Durant plusieurs années, il suit les cours de Mathias Duval, professeur de dessin d’anatomie et également professeur à la Faculté de médecine.
Maurice épouse Estelle Artanne à la mairie du XIVe arrondissement en 1898.
Bientôt, il possède son atelier et expose ses œuvres. C’est l’époque de la création du tout nouveau Salon d’Automne. Cette manifestation artistique a été créée en 1903 au Petit Palais. Avant-gardiste, elle a pour but d’offrir des débouchés aux jeunes artistes et faire découvrir l’impressionnisme au grand public. Mais, apparemment et contrairement à ce qui a parfois été écrit, Maurice De Becque ne participe pas à cette manifestation, car il est dessinateur et graveur avant tout.
Il est rapidement repéré par les éditeurs parisiens – en particulier par Georges-Célestin Crès – qui le chargent d’illustrer les œuvres d’Alphonse Daudet, Théophile Gautier, Juvénal, Jean de la Fontaine, Pierre Loti, Rimbaud, Stendhal, François Villon, J.H. Rosny Aîné et bien d’autres. Il a ainsi illustré plus de trente livres qui sont aujourd’hui objets de collection. Pour ses portfolios plus érotiques et pour les Fleurs du mal de Charles Baudelaire, de Becque prendra le pseudonyme de Maurice d’Attys, en référence à une divinité grecque. Il illustrera également quelques ouvrages « galants ».
En 1912, il est l’un des fondateurs de « La Société des peintres animaliers ». Les animaux exotiques ont toujours été pour lui une source d’inspiration. Pour les étudier, il n’hésite pas à se rendre fréquemment au jardin zoologique d’Anvers. Il fera une magnifique version du Livre de la jungle qui séduira Rudyard Kipling lui-même.
Pendant la première guerre mondiale, pour des raisons inconnues, Maurice de Becque est interné en Allemagne dans un camp pour soldats russes et ukrainiens. Il en profitera pour apprendre leur dialecte et recueillir leurs histoires fabuleuses. C’est grâce à cette expérience que son ouvrage merveilleusement illustré intitulé Légendes Russes ( Editions de l’Abeille d’or) verra le jour.
De Becque se retire en Bretagne en 1932, à Plougasnou dans le Finistère. Il dessine et peint alors des paysages marins, des phares et des portraits de pêcheurs qu’il exposera à Brest.
C’est là qu’il s’éteindra le 28 février 1938 à l’âge de 59 ans.
Bibliographie :
Encyclopédie Wikipédia et Wikimédia Commons
OSTERWALDER Marcus, Dictionnaire des illustrateurs, 1890-1945, Éditions Ides et Calendes, 1992
MASSON Fabrice, Dictionnaire des peintres et des sculpteurs de l’Anjou, Geste Editions, 79260 La Crèche, 2014
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