Moins connu que Urbain Fardeau, Jacques Gabriel Victor Allain est un militaire qui n’a pas laissé un grand souvenir à Saumur. Il y naît le 7 janvier 1773. Il est le fils de Jacques Allain et de Marie Anne Digneron. On ne connaît pas grand-chose de son enfance saumuroise. En 1789 – l’année de la prise de la Bastille – il s’engage dans le régiment des Carabiniers de Monsieur. Deux ans plus tard, il rejoint la Garde constitutionnelle du Roi. Après sa dissolution en 1792, il est élu capitaine du 2ème bataillon de Volontaires du département de Maine-et-Loire, avec lequel il est envoyé dans l’armée du Nord. Au début de 1793, il est déchu de son rang pour son service antérieur dans la garde du Roi. Il est réintégré dans l’armée de l’Ouest l’année suivante comme adjudant de place à Angers.
Après avoir évolué dans le milieu militaire, on le retrouve dans les armées napoléoniennes. En 1797, en Italie, il est appelé à remplir les fonctions d’aide de camp du général Lemoine – saumurois d’origine comme lui – et il est nommé chef d’escadron du 5ème Régiment de hussards. Il est promu adjudant-général chef de brigade à la bataille de Marengo, le 14 juin 1800. Quatre ans plus tard, il est fait chevalier de la Légion d’honneur.
A la bataille d’Austerlitz, il est chef d’état-major de la Division d’infanterie de Suchet dans le 5ème Corps d’armée de Lannes qui affronte l’avant-garde du prince Bagration.
En mai 1808, Allain est affecté au 2ème Corps d’observation de Gironde et participe à la campagne d’Espagne. L’année suivante, pour des raisons de santé, il demande à être relevé de ses fonctions. On le retrouve alors prévôt près la cour prévôtale d’Ajaccio. En 1822, Jacques Gabriel Victor Allain reçoit le titre honoraire de maréchal de camp.
Il s’éteint le 14 juillet 1852 à Passy dans le département de la Seine et est inhumé dans le cimetière de cette ville.
Bibliographie :
– Port Célestin, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine & Loire, Siraudeau, Angers, 1965
– Quintin Bernard, Quintin Danielle, Dictionnaire des colonels de Napoléon, Kronos Editions Paris, 1996
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Commentaires 7
Quelle belle chronique Gino. Et merci au kiosque.
Encore une nouvelle chronique. Merci au Kiosque. Continuez
Gino ,tu parles bien ,de nos grandes saumuroises . Merci
Passionnée de Yolande d’Aragon somme toute malgré tout assez méconnue .
Merci pour ce bel article
Bravo pour ce très bon article !
Cet article reprend une variante d’une théorie qui a été démystifiée par tant d’historiens. Yolande a payé les fournitures qui ont été apportées à Orléans avec Jeanne d’Arc le 29 avril 1429, mais c’est tout. L’idée que la faction de Charles VII l’abandonnée après sa capture a également été démystifiée par des historiens comme Pierre Champion, qui ont souligné qu’il y a eu quatre tentatives de sauvetage par des unités de l’armée royale.
Belle chronique en effet. A continuer