Charles Auguste Corbineau naît à Saumur le jour de Noël 1835. Son père, Auguste Corbineau (1813-1844) est patenôtrier spécialisé dans le tournage de l’os ; sa mère, Joséphine Leroy (1812-1880) est couturière. Nous ignorons tout de l’enfance de cet artiste. Il fait ses études de peinture auprès d’Ernest Hébert, peintre de grand talent un peu oublié qui fut à deux reprises le directeur de l’Académie de France à Rome. Charles-Auguste Corbineau expose un tableau de nu au Salon de 1876. La critique est très élogieuse à son égard. Théodore Véron dit de lui : « … mais patience avec un talent aussi consciencieux, on finit toujours par un triomphe ». Sauf que Corbineau a alors 41 ans et en parler comme d’un débutant est curieux. Dans la salle des mariages de l’Hôtel de ville de Saumur, on peut admirer un Portrait de femme de Corbineau, bel exemple de sa peinture élégante et mondaine. Il a également beaucoup peint le littoral vendéen et breton. Après son décès, le catalogue de la vente de son atelier, qui aura lieu à Drouot en mai 1901, mentionne de nombreux paysages de la région, notamment aux Sables-d’Olonne. Le musée Denais de Beaufort-en Vallée possède une toile de Corbineau, un paysage peint dans l’esprit de l’école de Barbizon, La vallée d’Ormesson. L’un des tableaux les plus renommés de l’artiste est un portrait de 1877, celui de Mélanie Hélène dite « Mel Bonis » (1858-1937) compositrice française. Charles-Auguste Corbineau décède à l’âge de 65 ans, le 20 mars 1901, dans le 18e arrondissement de Paris.
Bibliographie : MASSON Fabrice, Dictionnaire des peintres et des sculpteurs de l’Anjou, Geste Editions, La Crèche, 79260, 2014
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