Dès le XVIème siècle, Saumur est un lieu de pèlerinage important. Ce haut lieu de recueillement religieux va générer une activité qui prendra de l’importance et perdurera plus de 400 ans : celle des Patenôtriers, artisans fabricants de chapelets. L’activité est florissante dès le XVIIIème siècle et une première entreprise va voir le jour en 1770, fondée par les frères Mayaud. Peu de temps après la naissance de cette société, ce secteur économique va employer 500 à 600 personnes. A partir du XIXème siècle, de nombreuses entreprises apparaissent avec de nouvelles productions. On compte une quinzaine de fabriques de chapelets dans le Saumurois. C’est l’essor de la bijouterie religieuse et de la frappe (encore nommée estampage) qui donne le relief aux pièces. Avant la Grande Guerre, beaucoup de bijoux en argent à connotations religieuses sortent des fabriques saumuroises. Mais certaines entreprises novatrices comme la société Pichard tentent de se dégager du secteur de la fabrication religieuse, en créant de nouvelles médailles qui vont devenir « l’objet du siècle ». C’est le cas de la société Martineau qui c’est orienté vers les objets porteurs de sens.
Dans l’entre-deux guerres, l’économie de la bijouterie saumuroise se maintient malgré le déclin de la société Mayaud. Après la seconde guerre mondiale, Saumur fabrique toujours 2 millions de chapelets par an. Mais les entreprises abandonnent le marché des bijoux précieux pour se consacrer à la fabrication de chapelets et de bijoux à meilleur coût. Ces objets cultuels sont exportés dans tous les grands lieux de pèlerinage catholiques, notamment en Espagne, en Pologne au Canada et en Amérique du sud.
La religion perd pied, les entreprises doivent proposer une nouvelle offre
Cependant à partir des années 1950, les mœurs changent et la religion perd de son influence. Les entreprises saumuroises perdent alors ses marchés à l’étranger et se trouvent dans l’obligation de s’orienter vers de nouvelles fabrications telles que les bijoux en métaux précieux, les objets de communication et de publicité, les médailles commémoratives, les porte-clés et autres objets-souvenir comme les pin’s.
Sous l’effet de la concurrence extérieure, les effets de mode, la nouvelle baisse de la religiosité et les restructurations de l’armée, les entreprises n’étaient plus qu’au nombre de 5 au milieu des années 1980, presque toutes centenaires. Combien sont-elles aujourd’hui ? 3 ! L’entreprise Pichard devenue Pichard Balme du fait de la fusion des entreprises Pichard et Balme, l’entreprise Martineau et l’entreprise Partant. Leurs créneaux ? Des objets porteurs de sens, des médailles mais encore et toujours pour l’entreprise Partant, des objets et autres médailles cultuels.
Infos pratiques : En savoir plus sur les entreprises locales :
Entreprise Pichard Balme : https://atelierspichardbalme.fr/
Entreprise Martineau : http://www.martineau.fr/groupe-martineau/
Entreprise Partant : http://www.partant.fr/
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