Le célèbre auteur médiéval François Rabelais a vu le jour à l’est de la Touraine, en Chinonais. Une existence qui a laissé des traces jusque dans le nom de son pays de Cocagne puisque le territoire est aujourd’hui appelé Rabelaisie. Son œuvre est également largement imprégnée de la région : sa maison natale, les lieux de son enfance… Pour revenir au commencement, il faut rappeler que le père de François, nommé Antoine Rabelais, est un avocat au siège royal de Chinon et est également sénéchal de Lerné. Il s’agit donc d’un notable qui est par ailleurs propriétaire de plusieurs biens dont la « maison des champs » qu’est La Devinière, située à Seuilly, où François a pu passer ses premières années d’enfance. « La maison est transformée en « maternité » lors des naissances de ses ainés, deux frères et une sœur. La tradition veut que Rabelais soit aussi né dans cette maison (on évoque les dates de 1483 ou 1494). Ce lieu semble marquer l’écrivain au point de faire évoluer son célèbre géant Gargantua dans le même décor de verdure », indique le Musée Rabelais. Par la suite, il ne reviendra pas à la Devinière qui est restée propriété familiale jusqu’au milieu du 17e siècle. Elle abrite aujourd’hui le seul musée dédié à l’auteur humaniste.
Il fut aussi moine et médecin
En effet, François Rabelais quitte la Touraine 1510 pour engranger de nouvelles connaissances et découvrir le monde au-delà des murs de tuffeau. Il devient alors moine, non loin de chez lui à Angers et en Poitou. Puis, il partira dans le sud de la France, à Montpellier, pour y étudier la médecine. « C’est à Lyon, alors qu’il est médecin à l’Hôtel-Dieu de la ville, qu’il écrit ses deux premiers romans Pantagruel (1532) et Gargantua (1534), censurés et condamnés par les théologiens de la Sorbonne. Il sait s’attacher les protections des grands du Royaume, parmi lesquels évêques et hauts dignitaires : Geoffroy d’Estissac, Jean du Bellay (cardinal de Paris), son frère Guillaume du Bellay (gouverneur du Piémont). D’ailleurs, il effectue de nombreux voyages en Italie sous la protection des du Bellay », poursuit le musée dédié à l’auteur. Publiés de son vivant, le « Tiers Livre » et le « Quart Livre » prolongent les aventures de ses géants. Le Cinquième Livre paraît après sa mort qui survient en 1553 à Paris. Rabelais est l’un des hommes les plus érudits de son siècle. Moine, grand savant, traducteur, il pratique la botanique, l’astronomie, la médecine et fait éditer de nombreux textes scientifiques.
Sources :
– https://www.musee-rabelais.fr
– https://www.voie-verte-richelieu-chinon.fr/
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