Le village de Bournand est situé aux portes du Poitou, de l’Anjou et de la Touraine. Il se trouve dans le département de la Vienne, à mi-chemin entre Fontevraud-l’Abbaye et Loudun. Son appellation remonte à plusieurs siècles puisque la commune indique que l’on « trouve l’expression « villa Burnomo », le domaine de Bournand, citée dans un document dès le IXe siècle sous Charles le Chauve, roi d’Aquitaine, un des petits-fils de Charlemagne. Le nom « Bournand » a vraisemblablement une origine gauloise et signifie « le champ de Burnus ». »
Le fameux Dolmen de la Pierre-Folle
Le remarquable Dolmen de la Pierre-Folle, élément emblématique du village, est là pour démontrer l’histoire ancienne et prouver que l’origine du village de Bournand remonte au moins à la Préhistoire. « Plus précisément à la période Néolithique, c’est-à-dire environ 4 500 ans avant notre ère ! Les dolmens étaient des monuments funéraires. Dans notre région, ils sont principalement de type angevin, avec une chambre rectangulaire large, précédée d’un portique plus étroit et plus bas », souligne la commune du Bournand. Ce dolmen a d’assez grandes dimensions, 19 m de longueur sur 6 m de largeur environ, mais surtout il a la plus grande dalle de couverture au monde ! Celle-ci ne pèse pas moins de 143 tonnes. L’intérieur du dolmen était divisé en trois pièces. L’entrée en est aujourd’hui bouchée par une pierre renversée qui ressemble à un menhir. « Une légende raconte que les habitants du village adoraient cette pierre comme un dieu. Au IVe siècle, Saint Martin passant un jour à Bournand planta un bâton devant la pierre qui tomba alors, là où elle se trouve encore maintenant. Le bâton prit racine et devint par la suite un magnifique mûrier qui ombrageait le dolmen », raconte la commune. Situé aux Ormeaux au nord du village, dans la cour d’une propriété privée, il a été classé Monument Historique dès 1889 et se visite au moment des Journées du Patrimoine, le 3e week-end de septembre.
Une terre de seigneurs
Dès l’époque médiévale, Bournand dépend de la seigneurie de Ranton. « Grâce aux recherches effectuées par la Société Historique du Pays de Loudunois et plus particulièrement par M. Berton et Mme de Laplane, la liste des seigneurs du château est connue depuis 1329. Le premier cité à cette époque s’appelle Guyon de la Haye. Il est l’ancêtre de notre Robin de la Haye, que tous les Bournandais connaissent : une des rues du Bourg porte le nom de ce vaillant chevalier, en souvenir de sa victoire légendaire dans le bois de la Dorelle contre le Basilic qui terrorisait les habitants du village à la nuit tombée. » Pendant les Guerres de Religion, le seigneur de Bournand, Charles de Théligny, est protestant. Il épouse Louise, fille de l’Amiral de Coligny et décède en même temps que son beau-père lors du massacre de la Saint-Barthélémy en 1572. A la fin du XVIIe siècle, Lamoignon de Basville, intendant du Poitou et propriétaire de la Mothe-Chandeniers achète de nombreuses terres tout autour afin d’ériger un marquisat. Parmi ces domaines, on trouve le château de Chandoiseau aux Trois-Moutiers et celui de Bournand, comme en témoigne une aquarelle de 1699, qui porte les armes de « Mons. de Basville » et nous montre l’état du château à cette époque (coll. F.-R. de Gaignières, BNF, Paris).
Source : https://www.villagebournand.fr/lhistoire-de-bournand/.
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