Le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène, qui a commencé à circuler activement en Europe par l’intermédiaire des oiseaux migrateurs, est particulièrement contagieux et pathogène dans l’ensemble de la filière avicole. En date du 25 mars dernier, la France comptait 1 028 foyers d’influenza aviaire hautement pathogène en élevage, dont 79 en Maine-et-Loire, le département le plus touché après la Vendée et les Landes. Mais le Saumurois est pour le moment épargné. « Nous on continue à élever, mais on tend le dos tous les jours avec les nouvelles règles qui pourraient s’appliquer », explique Sophie Saramito, éleveuse avicole sur le secteur du Nord-Saumurois, à Allonnes, à la ferme de Russé. Et de continuer : « Avec nos 600 volailles adultes en cours d’élevage en extérieur, nous sommes un tout petit et en plus notre secteur est encore classé en zone blanche, à savoir qu’il n’y a pas de mise sous surveillance. On peut donc continuer à vendre et à abattre à la différence d’autres secteurs hors Nord-Saumurois. » En effet, dans la Sarthe, il ne reste de 20% du territoire en zone blanche contre 1/3 dans le Maine et Loire dont fait partie le Saumurois. « Si nous ne sommes pour le moment pas amener à stopper notre activité, nous restons cela étant dit particulièrement vigilants ». Seul problème, la livraison de poussins : « Ils viennent majoritairement de la Sarthe, et il y a de gros problème de livraison dans les élevages. En effet, il n’y a plus de transport autorisé sur les zones dites à risques ou placées sous haute surveillance. Il y a même des accouvoirs qui sont fermés et ne produisent plus de poussins . Ça craint vraiment, on peut même aller jusqu’à dire qu’en Vendée, il n’y aura bientôt plus de production d’oeufs.»
Au niveau de la vente, des situations variées
Dans le Saumurois, peu d’impact sur la vente, pour le moment. « N’étant que des petits éleveurs et producteurs, nous n’avons pas de difficultés à vendre sur les étals des marchés et ne ressentons pas de pression particulière », explique l’éleveuse. « Mais ceux qui ont déjà beaucoup de difficultés, ce sont les rôtisseurs de marché. De fait, ils ont du mal à se fournir en poulet « label » car il y déjà beaucoup d’ateliers fermés, notamment dans le Choletais et le Segréen. »
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Commentaires 1
Bonsoir. Avec ou sans antibiotiques est ce que la situation serait la même ? Je pose juste la question n ayant pas de connaissances dans ce domaine ?
Qui a une réponse sérieuse sur le sujet
Merci