Le RPI, qui comptait quatre classes avec 80 élèves en début d’année précédente, a vu ses effectifs prévisionnels diminuer à 66 en février. Suite à cette baisse, une fermeture de classe, et par conséquent, la fermeture d’une école du regroupement, étaient inévitables. Cependant, en cette fin d’année scolaire, les prévisions d’effectifs sont presque similaires à celles de l’année dernière, approchant les 80 élèves. Malgré cela, le seuil pour ouvrir une classe n’est pas atteint, puisqu’il nécessite une moyenne dépassant 30 élèves par classe. C’est là l’absurdité de la situation : il suffit que la moyenne descende en dessous de 24 pour fermer une classe, mais il faut qu’elle dépasse 30 pour en ouvrir une. Cette réalité augmente de près de 50% l’effectif par classe.
« Nous ne parlons pas de chiffres, nous parlons de nos enfants », a déclaré l’un des parents d’élèves. Un cri du cœur qui fait écho aux directives de l’Éducation Nationale. Ces directives prônent une moyenne de 24 élèves par classe en ville et 22 en milieu rural. Pourtant, cette commune, bien que rurale, est intégrée à une commune nouvelle, et est donc considérée comme une école de ville. Emmanuel Macron a affirmé en 2019 : « Notre objectif est simple : être en 2022 à 24 élèves maximum par classe de la grande section de maternelle au CE1″. Or, ici, la réalité risque d’être bien différente avec une moyenne de 26 à 27 élèves sur trois niveaux par classe. »
« La situation est d’autant plus préoccupante que la fermeture envisagée de l’une des écoles du RPI impliquerait une restructuration logistique majeure, occasionnant des perturbations pour les élèves et les familles, ainsi que des coûts supplémentaires pour la municipalité. Les parents d’élèves sont bien conscients de cette réalité. « Dans notre contexte, il ne s’agit pas de fermer ou d’ouvrir une classe au sein d’une même école, c’est tout un ensemble logistique qui est remis en question », souligne un autre parent.
Rendez-vous me vendredi 7 juillet
Les parents d’élèves ne restent pas les bras croisés face à cette situation. En moins de 48 heures, une pétition lancée sur papier a recueilli plus de 850 signatures. De plus, une version en ligne de cette pétition circule et a déjà rassemblé plus de 200 signatures. Le message est clair : les parents, les citoyens, sont inquiets et veulent agir pour l’avenir éducatif de leurs enfants. Fort de cette mobilisation citoyenne, les Représentants de Parents d’Élèves ont sollicité une audience auprès du Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale (DASEN) afin d’exposer la situation actuelle et de plaider en faveur de l’ouverture d’une nouvelle classe. Ils entendent profiter de cette audience pour remettre en mains propres les pétitions confiées par les parents d’élèves.
Comme le disait Emmanuel Macron, « l’école est le creuset où se forgent les citoyens de demain », et c’est bien dans cet esprit que les parents d’élèves de Grézillé/Saint Georges des Sept Voies se mobilisent aujourd’hui, pour l’éducation de leurs enfants, citoyens de demain. Initialement, une fête nommée « Rendez-vous dans 10 ans » avait été organisée par la municipalité, afin de célébrer la fermeture de l’école et d’enterrer une capsule temporelle. Mais les parents d’élèves, loin de se laisser abattre, organisent ce même jour une fête de l’ouverture de classe nommée « Rendez-vous en septembre ». Ils espèrent ainsi que leurs enfants viendront déterrer leur capsule dans 10 ans, dans une école toujours ouverte. Cette fête, ouverte à tous, aura lieu le vendredi 7 juillet à partir de 15h30 à l’école de la Sansonnière.
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Commentaires 5
Les parents ne feront pas de concessions leurs enfants, d’autant qu’après projection, les effectifs seront de 84 élèves sur le RPI les deux années suivantes !
la pétition est dispo en lien, et n’hésitez pas à venir échanger sur le sujet demain, avec nos élus qui seront présents dès 15:30, l’occasion d’échanger constructivement avec eux.
Nous sommes certains que Mme Moisy de manquera pas ce rendez vous, par solidarité avec les petites bourgade de sa grande commune nouvelle !
Dans ce cas, il ne s’agit pas d’une simple question de fermeture de classe, mais d’une école qui ferme…. Quid d’un village sans école si ce n’est un village sans âme?….
Quelle drôle d’idée de la part de la municipalité d’organiser une fête pour célébrer une fermeture d’une école. On enterre cette fameuse « capsule temporelle » pour mieux oublier. Communication ridicule pour étouffer une fermeture d’école.
Petit rappel: la création de la nouvelle commune de Gennes-Val-de-Loire a entrainé la suppression du RPI Grézillé/Chemellier/Coutures, la fermeture de l’école du Thoureil. Et maintenant l’école de St Georges des 7 voies. Quel gâchis.
La fête a bien eu lieu hier, en mode « rdv en septembre » !
La municipalité a annoncé que l’école serait conservée l’année prochaine, reste un petit passage au conseil municipal ce lundi 10, espérons pour la forme.
Restera à obtenir une affectation de moyen dès la rentrée, a transformer en poste officiel au vu des effectifs. Ça se jouera fin août…
Les parents sont mobilisés, pour que les enfants, deterrent leur capsule dans 10 ans, dans une école !
Lutter contre la fermeture des petites écoles c’est bien mais veiller à la sécurité sanitaire des locaux c’est aussi important , les bâtiments bourrés d’amiante en mauvais état ou la mairie fait du bricolage et ne respecte pas la législation comme dans une autre école de la commune , ça choque personne !!!