Ce sont 1 863 projets, portés par les collectivités, les acteurs économiques et les associations, pour protéger la ressource en eau, lutter contre les pollutions, restaurer les milieux aquatiques, améliorer la surveillance des milieux, sensibiliser aux enjeux de l’eau ou encore assurer la solidarité internationale qui ont ainsi été financés. Une enveloppe de 123,3 millions d’euros d’aides leur est consacrée.
Lutter contre les pollutions domestiques
46,5 millions d’euros ont été engagés pour lutter contre les pollutions domestiques. Pour améliorer la qualité des eaux (rivières, ruisseaux, zones humides…),respecter les normes encadrant les rejets dans le milieu mais également pour répondre au dérèglement climatique, l’agence de l’eau finance au premier semestre : des systèmes d’assainissement prioritaires ; des renouvellements de tronçons de réseaux d’assainissement de l’auto-surveillance ; de l’appui et animation auprès des départements ; des aménagements ponctuels permettant aux eaux pluviales de mieux s’infiltrer dans les sols (cours d’école, des parkings…) ; des programmes permettant de généraliser la gestion intégrée des eaux pluviales à l’échelle d’une commune.
Préserver la biodiversité
31,8 millions d’euros ont été investis pour restaurer les milieux aquatiques et préserver la biodiversité. L’agence de l’eau agit en faveur de la restauration durable des cours d’eau et des zones humides. Elle poursuit son action en faveur de l’adaptation au changement climatique, tout en assurant le bien-être des habitants du territoire et en produisant des bénéfices pour la biodiversité. Au cours du 1er semestre, l’agence de l’eau Loire-Bretagne finance : de la maîtrise d’œuvre pour la réalisation d’études préalables à des projets de renaturation et d’aménagement des milieux aquatiques ; des travaux de restauration de la continuité écologique sur les cours d’eau ; des programmes de recherche en faveur des poissons migrateurs ; des postes d’animateurs/trices ; de l’acquisition pour l’entretien de zones humides.
Préserver la ressource
L’Agence de l’eau a dépensé une enveloppe de 12 millions d’euros pour la gestion quantitative et les économies d’eau au cours du premier semestre 2023. Maintenir des niveaux d’eau suffisants dans les nappes et dans les cours d’eau est un enjeu primordial pour un usage partagé et durable de la ressource en eau, pour ne pas compromettre la vie des espèces aquatiques et garantir les usages prioritaires comme l’alimentation en eau potable. La gestion quantitative de la ressource en eau est un enjeu de plus en plus prégnant sur le bassin Loire-Bretagne, pour lequel l’agence se mobilise et finance :
– de la pose de compteurs de sectorisation sur les réseaux de distribution d’eau potable
– des études patrimoniales et schémas directeurs d’adduction d’eau potable
– du recyclage d’eaux usées de stations de lavage
– des travaux d’économies d’eau pour les industriels
– de la concertation entre acteurs pour le partage de la ressource
– des diagnostics d’alimentation en eau potable.
A titre d’exemple, la communauté d’agglomération de Grand Poitiers dans la Vienne poursuit ses investissements de remplacement des réseaux d’eau potable pour réduire les fuites dans les secteurs qui se trouvent en tension quantitative. Le projet consiste à renouveler 5,9 km de canalisations situés sur 4 communes du territoire du grand Poitiers. L’économie d’eau minimale pour ce programme de travaux est estimée à 5 100 m3/an et permettra d’améliorer encore le rendement actuel du réseau qui était de 85,4 % en 2021. Avec une aide de l’agence de 1 million d’euros sur un coût de travaux de 2 millions d’euros, la collectivité pourra accélérer notablement le renouvellement de son réseau.
L’eau potable, un enjeu majeur
Par ailleurs, ce sont 7,7 millions d’euros qui ont été utilisés pour sécuriser l’alimentation en eau potable. Pour agir plus vite et plus fort face à la sécheresse et au dérèglement climatique, l’agence de l’eau Loire-Bretagne a lancé, dans le cadre de son plan de résilience, quatre appels à projets du 1er avril au 31 décembre 2023, avec des taux d’aides exceptionnels, pour économiser l’eau, réduire les fuites d’eau, renaturer les villes et les villages et reconquérir la biodiversité. Ce plan de résilience 2023-2024 connaît un franc succès, 140 projets ont d’ores et déjà été déposés. Il prévoit également un dispositif innovant pour répondre aux situations des collectivités qui se sont trouvées en rupture d’alimentation en eau en 2022 suite à la sécheresse : l’accord de résilience. Ces accords multipartenariaux se mettent en place pour sécuriser l’accès à la ressource sur les territoires fragilisés. Ils visent à engager des investissements d’ampleur à hauteur des enjeux pour l’avenir de l’alimentation en eau potable.
Approfondir et diffuser les connaissances
14,8 millions d’euros ont servis pour l’animation des politiques de l’eau, la connaissance et la surveillance, la sensibilisation aux enjeux de l’eau et la solidarité internationale. Ces actions ont pour but de rendre la politique de l’eau et ses résultats concrets compréhensibles de tous : acteurs et habitants. Elles visent aussi à poursuivre le travail quantitatif et qualitatif sur les données de connaissances. A l’international, elles ont pour but de permettre l’accès à l’eau potable et à l’assainissement et de répondre aux objectifs de développement durable (ODD). L’agence finance au 1er semestre : des travaux d’amélioration d’accès à l’eau et à l’assainissement ; la création de forages avec pompage solaire ; des études, des mesures et des analyses ; l’installation de commissions locales de l’eau pour la définition d’un programme d’actions et de formation pour la gestion de l’eau ; des actions de communication et sensibilisation sur les enjeux de l’eau portés par les associations de l’environnement ; l’animation pédagogique dans le cadre de contrats territoriaux ; des programmes éducatifs sur l’environnement.
Lutter contre les pollutions industrielles et agricoles
5,1 millions d’euros ont été reversés aux acteurs économiques pour la dépollution industrielle. L’industrie est une source de pollution de l’eau (aux côtés des pollutions agricoles, domestiques et accidentelles). L’agence de l’eau Loire-Bretagne propose des aides aux entreprises qui veulent mener des projets de réduction de leurs pollutions. Au premier semestre, l’agence de l’eau a financé : des systèmes afin de traiter et recycler des eaux de process ; des dispositifs de pré-épuration biologique des effluents ; des prétraitements des effluents par lagunage aéré.
Dans le même temps, 5,4 millions d’euros ont été alloués pour lutter contre les pollutions agricoles. Les pollutions diffuses constituent une contamination des eaux issue d’une multitude de sources dispersées dans l’espace, difficilement identifiables et qui durent dans le temps. Elles affectent la qualité des eaux au niveau des captages, c’est-à-dire là où l’eau est puisée, pour un usage donné (eau potable par exemple). Ce 1er semestre voit se poursuivre la politique d’accompagnement de l’agence du secteur agricole notamment dans sa transition vers l’agro-écologie. Lors du premier semestre, l’agence finance : des investissements et des mesures agro-environnementales ; des études et accompagnement agricoles ; des conversions à l’agriculture biologique.
Le rôle de l’agence de l’eau Loire-Bretagne
L’agence de l’eau Loire-Bretagne participe à la mise en œuvre des politiques nationales et européennes pour l’eau. Elle a pour mission d’apporter aux élus et aux usagers de l’eau, en collaboration avec les services de l’État, une vue d’ensemble des problèmes liés à la gestion de l’eau et les moyens financiers leur permettant de lutter contre les pollutions, de gérer et préserver la ressource en eau et les milieux aquatiques. Ses champs d’action sont : Protéger l’eau et les milieux aquatiques ; Soutenir les élus et les usagers de l’eau ; Travailler sur le changement climatique et la préservation de la biodiversité. Le bassin Loire-Bretagne occupe 28 % du territoire métropolitain. Ce bassin hydrographique comprend le bassin versant de la Loire et de ses affluents, les bassins de la Vilaine et des côtiers bretons et les bassins côtiers vendéens et du marais poitevin. Le bassin s’étend sur 155 000 km², soit 28 % du territoire et se caractérise par : 6 654 km de côtes soit près de 38 % de la façade maritime du pays, 135 000 km de cours d’eau, des nappes souterraines importantes, 2 massifs montagneux anciens situés à ses deux extrémités : le Massif central et le Massif armoricain, une vaste plaine centrale traversée par la Loire, le plus long fleuve de France avec plus de 1 000 km de long. Plus d’informations sur https://agence.eau-loire-bretagne.fr.
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