Election Présidentielle 2è tour : « On est dans la caricature », estime Georges Chabrier. « Attendons le 3ème tour… »

Après l’intervention de Jean-Luc Mélenchon ce mardi soir, un des leader de La France Insoumise du Saumurois, Gorges Chabrier est sur la même longueur : «Je ne donnerai pas de contribution à l’aventureuse Le Pen. Après, et cela a toujours été le mot d’ordre dans notre parti, pas de consigne de vote globale et chacun est libre. » Et d’expliquer : «Pour le premier tour, Jean-Luc Mélenchon était le seul à avoir un programme clair et derrière lui, il était évident que nous ne voulions pas rentrer dans le jeu délétère qu’on nous impose depuis des dizaines d’années. En plus, avant le premier tour Marine Le Pen faisait figure d’une sympathique grand-mère de famille avec ses aiguilles et son tricot. Dès les résultats, elle est redevenue le diable ! Et ce qui est scandaleux, c’est qu’avant le 1er tour, la presse n’a pas été objective du tout. Là, la ligne de démarcation est très claire entre ces deux tours. »

Le retour du « ni ni » ?

« Personnellement, je pense que, comme moi, nombreux votants de Mélenchon du 1er tour n’iront pas voter pour des pompiers pyromanes ! Il ne faut pas nous prendre pour des imbéciles. Et quand on voit le programme de l’un ou de l’autre, pour le peu qu’ils en ont, c’est pathétique : Cela rejoint l’Union populaire avec un peu de tout, un peu de social, un peu d’écologie… On est vraiment dans la caricature ! » Et de conclure, comme sur un air de ni ni déjà entendu : « Personnellement je n’ai pas envie de revoir un remake et donc je ne donnerai pas non plus de coup de main à Macron. »

Les législatives : un 3è tour

Quant à la déclaration de Jean-Luc Mélenchon de donner le maximum de voix à La France Insoumise aux candidats aux législatives de Juin prochain, afin que ce « troisième tour » lui ouvre peut-être la voie à un siège de Premier Ministre, pour Georges Chabrier, les choses sont assez simples : « cela veut bien dire qu’il y a un 3è tour. Tout le monde en a marre. Et à 400 000 voix près, on aurait pu avoir un débat d’entre deux tours un peu plus brillant que celui de mercredi soir avec de vraies idées et la présentation d’un vrai choix de société. Ce n’est pas possible aujourd’hui, mais attendons donc les législatives. C’est certes ambitieux de briguer le siège de Premier Ministre, mais au moins c’est énoncé. » Et de conclure en appuyant, sans pour autant dire s’il sera candidat ou non : « Les législatives donneront peut-être le choix de faire de vrais débats entre 2 choix de société bien réels. »