Le réchauffement climatique, c’est du appeau ! Du pipeau ! De cette espèce de flutiau dont on se sert pour leurrer, capturer ou tuer les oiseaux. Notre planète brûle, grelotte, se noie et se désertifie. Que nenni, balivernes, c’est faux, ces allégations sont le fruit d’une sourde et maléfique manipulation sur les masses candides que de grands méchants loups sournois s’apprêtent à croquer, avidement. Pourtant, c’est vrai, en réfléchissant un tant soit peu, le mensonge est nourri de fantasmes absurdes que notre quotidien ne saurait remettre en cause. C’est l’été, il est bien normal qu’il fasse chaud, très chaud, que la Grèce incandescente renvoie son excès de touristes, que la frénétique Las Vegas flambe et rivalise de fièvre avec une bourgade canadienne du nom de Lytton, mesurée à 49,6°. C’est l’été, l’exaltation bat son plein, son trop-plein même, sans frontières, en Belgique, en Allemagne, en Inde ou en Chine dont les terres sont baignées et rougies de la boue et du sang de crues dévastatrices. C’est le temps des moussons, de Courtrai à Bombay, de Berlin à Pékin. Tout est normal, docteur.
Les pelouses peintes en vert
Voilà l’été, chantaient les Négresses vertes, voilà l’été 2023 et nous sommes, malgré tout, en droit d’apercevoir le soleil, d’imaginer, de rêver qu’il fait toujours beau, au-delà des apparences, pourvu que l’on soupire après. Alors rêvons, « L’été se marque non moins par ses mouches et ses moustiques (tigres) que par ses roses et ses nuits d’étoiles *». Sur les plages artificielles ou naturelles, abandonnons-nous, comme à Saumur (du 9 au 13 août), où à Saint-Trop, voire Mandelieu, là-même où Sébastien Leroy, son maire, a décidé de repeindre ses pelouses desséchées et jaunies. En vert, sous l’effet d’un produit issu d’une technologie 100 % bio à base d’algues, annoncé sans nuisances pour l’homme et l’environnement. Tous les espoirs nous sont permis. Si le cœur nous en dit, nous pourrions donc agrémenter à souhait nos paysages de pigments naturels, teinter nos prairies et nos arbres de blanc l’hiver, de coquelicot au printemps, d’or en automne et donc de vert en été, au rythme des saisons qui nous échappent. En attendant, c’est l’été et, torses nus, comme la loi nous l’autorise, subissons, sans condition, le souffle ardent et chaleureux de nos vents protecteurs.
Georges Chabrier
*Marcel Proust
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Commentaires 4
Bonsoir. Qu’il y est un changement climatique c est certains. Maintenant à la sauce médiatique vous apprendrez rien des vrais raisons de ce changement climatique. Vive les livres vive la science.
Bien beau ces leçons de morale, mais il faut agir !
Pourquoi aucune allusion sur le parachutisme qui est une des activités de loisirs les plus polluantes. C’est au dessus de nos têtes tous les jours : pollution, décibels. Bienvenue à BAGNEUX.
Avant de parler des autres, balayons devant notre porte. N’est ce pas M. Goulet !?
Merci, Georges, pour ces éditos pleins d’un bon sens que personne ne saurait nier. Bonnes vacances et rendez-vous à la fin du mois.
Pourquoi de moquer du maire de Mandelieu pour sa pelouse repeinte ? A Saumur, notre Maire-Président ne transforme-t-il pas la place de la République en station balnéaire, la Place St Pierre en terrasses de bar, et même son bureau en zone de recherche de sensations fortes face aux simili fantômes de la fête halloween ?