Edito de Michel Choupauvert : Sur les chats, la nouvelle opposition ne fait pas le chahut à Saumur

Il y a 3 ans déjà, en regardant le conseil municipal, j’ai appris qu’une portée de quatre chats pouvait en donner 20 000 quatre ans après. Cette information a été décisive pour moi et m’a poussé à m’intéresser à la sexualité des animaux. J’ai appris, depuis, que la petite bête du Bon Dieu, la coccinelle multipliait les ébats et mourrait souvent de maladie honteuse. J’ai découvert que le canard avait le sexe en tire bouchon pour réussir à s’accoupler avec sa femelle rétive qui a développé, au fil de son évolution, un sexe en labyrinthe. J’ai pris aussi un sacré coup, moi qui étais fan de flippeur le dauphin, quand j’ai su que le gentil marsouin tentait de violer des femmes qui font de la plongée. Bref…Il devait s’en passer de belles dans l’arche de Noé…

Réguler la nature

Le sexe chatouille les animaux et la ville consacre par exemple, près de 30 000 euros à lutter contre la prolifération des pigeons et 10 000 euros pour les chats. Est-ce à la collectivité de réguler la nature ? En 2019, c’était la question qui s’est posée en conseil et dans les médias. « Vous voulez créer la CMU du chat » s’était exclamé l’ancien maire Michel Apchin. Le futur candidat du Rassemblement National, Patrick Morineau, lui, voulait chasser les chats : « C’est une invasion massive, quels moyens pourraient être utilisés pour l’éradication ? » L’animateur Brunet sur RMC avait une position tranchée : circonscire les pulsions sexuelles des chats en goguette ne relèverait pas de l’intérêt général, mais de la responsabilité sociale des familles.

Finalement, 3 ans après, les élus de l’opposition se sont assagis et n’ont pas relevé. Ils ont peut-être considéré qu’ils avaient d’autres chats à fouetter. Mais, personnellement, je me dis que ce serait peut-être aussi bien que la réincarnation n’existe pas… Imaginez devenir chat à Saumur ?

Michel Choupauvert