Edito de Michel Choupauvert : la Covid pousse à la grève : 200 personnes dans la rue ? C’est tout ?

Ils n'étaient pas contents les profs et instits de la manière dont le ministre de l'Éducation gère les protocoles sanitaires : aussi changeants qu'un ciel de mars ! Alors pour être mieux considérés, ils ont fermé leurs portes et sont descendus dans la rue ce jeudi 13 janvier. Le syndicat FO s'est félicité dans un communiqué de la réussite de la mobilisation : "Il serait difficile de minorer la puissance de cette grève à Saumur comme ailleurs !". Vous en êtes bien sûr ?

Pour les profs et instits… C’est en trop ! Une vraie galère à ramer au gré des décisions du hortator. C’est comme cela qu’on appelait celui qui battait le rythme et fouettait « la chiourme », l’ensemble des rameurs, pour faire avancer sa galère. Sauf qu’au gré des vagues, le garde-chiourme ne faisait qu’à changer de cap pour piloter le navire de l’éducation nationale. Même si on sait qu’en période de gros temps, il faut savoir être agile et ne pas prendre les vagues de face, les forçats de l’école en ont une marre de ramer dans tous les sens… Alors ils ont fait grève.

200 personnes, c’est beaucoup ?

Quand j’ai lu le communiqué de FO, je me suis tout d’abord demandé si 200 personnes dans la rue, c’était beaucoup ? Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais aux vues du nombre de classes dans les écoles, collèges et lycées dans le Saumurois, je me dis que le chiffre est assez faible, d’autant que la manifestation était soutenue par les parents d’élèves de la FCPE qui en avaient marre de devoir chatouiller aux larmes les narines de leurs enfants. Mais comme je ne suis pas spécialiste des mobilisations populaires, mais que je m’intéresse, j’ai lu avec attention le communiqué de presse ici.

Le syndicat FO hors sujet ?

Dans le communiqué, il n’y a pas un mot sur la méthodologie du protocole, si ce n’est la demande de recrutement de médecins et d’infirmières scolaires et le recrutement immédiat des candidats inscrits sur les listes complémentaires. En revanche, comme vous le lirez peut-être, on retrouve pêle-mêle tout un tas de revendications catégorielles, comme la revalorisation du point d’indice ou la demande d’abandon de parcours sup…

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je me dis que les galériens de l’éducation nationale que l’on entend dans les médias semblent s’être soudainement transformés en Vikings souhaitant conquérir de nouveaux territoires… A moins que FO ait voulu profiter de la mobilisation ?

Michel Choupauvert

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