Edito de Michel Choupauvert : depuis 25 ans, la gauche à la foire du trône à Saumur

« L’élection tremplin d’un député inattendu ». C’est le titre du livre de Jean Yves Hureau dont vous pouvez retrouver la présentation ici sur le Kiosque. 1997, l’historique Jean Begault ne se représente pas; L’UDF et le RPR de l’époque veulent la circonscription. Ni Jean-Pierre Pohu (RPR), ni Louis Robineau (UDF) ne veulent lâcher l’affaire à l’issue du premier tour. Tous les deux se maintiennent et en obtenant à eux deux 63.43% des voix (respectivement 34.32% et 29.11%, ils laissent le membre d’Anjou Ecologie les Verts, Jean Michel Marchand avec 36.57% des suffrages prendre la direction de l’assemblée nationale. Le journal satirique du moment à Saumur, la Perle titrait : « les pieds niqués ».

Champion des élections locales

Depuis Robert Amy au début du XXe, la droite avait régné sans partage à Saumur… La gauche à Saumur. Incroyable ! L’heureux élu qui essuyait les bancs de l’opposition au Conseil Municipal depuis 20 ans était devenu légitime et, avec une liste d’ouverture, il allait renverser le maire depuis 3 mandats, Jean Paul Hugot. On aurait pu croire à un accident. En 2008, on aurait pu croire la parenthèse refermée avec la victoire de Michel Apchin. Mais à y regarder de plus près, sa victoire est étriquée. Cette année-là, le mode électoral a changé. Le maire n’est pas élu au suffrage universel sur les communes associés. Saumur, Bagneux, Saint-Lambert, Saint-Hilaire et Dampierre élisent chacun leur maire mais c’est celui qui est arrivé en tête dans la ville centre qui a eu le fauteuil. Michel Apchin l’emporte de 18 voix, mais perd sur l’ensemble des communes. En 2014, on ne vote plus de la même manière et Jean Michel Marchand, bien ancré dans les communes associées reprend les rênes après avoir devancé de deux voix au premier tour son nouveau frère ennemi, Jackie Goulet.

Mais pourquoi la droite n’y arrive pas à Saumur dans les élections locales ?

Pourquoi Jackie Goulet a-t-il gagné si facilement en 2020 ? Certes, il a été légitimé, à son tour, par Jean Michel Marchand qui lui a laissé la place sur son fauteuil de maire, 3 ans avant la fin de son mandat, mais je crois que c’est plus à droite que cela se passe. L’union n’arrive pas à se faire. Depuis plus d’une décennie, à chaque élection, une partie des personnalités LR refuse de se rassembler autour de Charles Henri Jamin qui, présent depuis des années, se considère légitime pour conduire la droite locale. Sûr de son fait, il se présente ou participe à un mouvement. Sera-t-il candidat le mois prochain aux législatives ?

Michel Choupauvert