Comme à son habitude, le Festival Les nourritures élémentaires nous propose d’explorer les différentes facettes d’un terme qui a bien souvent été associé à l’oeuvre de Rabelais, sans que l’on se questionne beaucoup sur ce qu’il signifie vraiment. Ce terme — « obscène » — est, selon le dictionnaire Robert : « ce qui blesse délibérément la pudeur en suscitant des représentations d’ordre sexuel ». Il désigne plus largement ce qui ne se montre pas, ce qu’on ne souhaite pas voir apparaître. Il est ainsi associé non seulement à la sexualité mais également à toutes les fonctions liées au bas corporel.
Il convient avant tout de se demander si Rabelais était obscène. S’il l’était, pour qui alors l’était-il ? Tout dépend encore, de la définition que l’on retient pour ce terme et des critères esthétiques ou moraux qu’on mobilise, et donc des époques. Les contemporains pensaient-ils l’oeuvre de Rabelais de la sorte ? Et notre époque comment apprécie-telle cette part peut-être dérangeante de l’oeuvre ? Qu’en est-il finalement de l’obscène aujourd’hui ?
C’est à ces questions plus troublantes qu’il n’y parait que nous convient joyeusement les conférences et les interventions de cette 8e édition du Festival Les nourritures élémentaires. C’est peut-être en trinquant en son honneur (mais dans la plus parfaite décence) que nous trouverons le fin mot de ces énigmes !
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