Les œuvres réunies dans l’exposition Manège sont le fruit d’un travail issu d’une résidence de trois à cinq semaines dédiée à la découverte du territoire Saumurois. Les artistes sont invités à s’imprégner de tout ce qui fait de Saumur, une ville du cheval. Chacun découvre ainsi l’animal et l’univers qui l’entoure. L’exposition collective Manège plongera les visiteurs dans des espaces transformés par la présence des œuvres pour les inviter à renouveler le regard porté sur l’animal-cheval. Après une phase d’immersion sur le territoire saumurois, les artistes ont exploré chacun des pistes de travail singulières, nourries par des recherches documentaires et des échanges avec des professionnels. Engagés dans des démarches très différentes, les artistes se sont appropriés le fait équestre pour créer des œuvres inédites qui ouvrent sur des imaginaires pluriels.
Alfonse, Paul et les autres
Artiste solo masqué derrière une appellation plurielle, Alfonse, Paul et les autres développe une pratique du dessin et de l’installation qu’il assume en tant que collectif fictif ou sous les noms d’Alfonse Dagada, Paul Martin ou Justin Saxe. L’artiste mobilise ce jeu sur les identités pour décloisonner des imaginaires stéréotypés grâce à un travail de réinterprétation graphique d’images hétérogènes. Ainsi, se croisent, dans des séries de dessins au crayon de couleur et dans des installations exubérantes, imagerie kawaï, images d’illustration commerciales ou didactiques.
Cette pratique prolifique dont les ramifications ne cessent de se complexifier interroge les rapports de pouvoir qui se nouent à travers notre relation aux flux d’images que nous recevons quotidiennement via nos terminaux numériques.
Cécile Baërd, artiste plasticienne
Cécile Baërd est diplômée de l’école Boulle. Elle vit et travaille entre Paris et le Centre-Bretagne. Adepte du dessin, elle se joue des vides et des pleins et propose à partir d’éléments visuels simples comme des silhouettes d’animaux ou de formes humaines un maelström poétique. Elle exploite et reprend jusqu’à l’épuisement ce vocabulaire de formes donnant naissance à des rencontres insolites ou des paysages oniriques que sa maîtrise du geste rend précieux. Les éléments s’imbriquent les uns aux autres et donnent à l’inconscient le choix de se manifester sous diverses formes, selon la lecture de chacun. A partir de l’animal, du paysage et des objets entremêlés, c’est de l’individu dont il est manques, ses incongruités, sa poésie et sa joie de vivre.
Tereza Lochmann, artiste singulière
Tereza Lochmann, née à Prague, est diplômée de l’École Supérieure des Arts Appliqués de Prague et de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Son œuvre est le fruit d‘un processus singulier qui entremêle gravure, sculpture, peinture, et dessin.Elle détourne notamment la pratique classique de la gravure pour en faire un médium contemporain expérimental et vivant.
Ainsi, ses grands bois gravés dépassent leur fonction utilitaire de simples « matrices » pour devenir « reliefs » et être exposés au public. Chez elle, les notions de « récupération » et « d’assemblage » marquent autant ses procédés que sa démarche. Utilisant des bois au rebut, des cahiers ou de vieilles cartes géographiques, elle en révèle le vécu et le combine à ses propres souvenirs. Elle s’inspire aussi de fragments de légendes, d’images collectées, de bribes d’expériences vues ou vécues, pour construire des formes narratives singulières, en prise avec l’actualité la plus brûlante. La marginalité et la mémoire du vécu s’imposent chez elle comme thématiques privilégiées, développées au gré d’images volontiers archétypales.
Infos pratiques : Exposition du 15 octobre 2022 au 15 janvier 2023 au Centre d’Art Contemporain Bouvet Ladubay. Entrée libre et gratuite
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