Il y a peu, trois saumuroises travaillant au Bioparc de Doué-en-Anjou ont créé l’association Women Of Wildlife – Bornéo (relire notre article). A l’initiative de cette création : Aurélie Guerry, responsable des relations presse, Florine Wedlarski, vétérinaire et Anna Maurivard, responsable communication digitale au Bioparc viennent de créer « Women Of Wildlife – Bornéo ». Il s’agit d’une association agissant pour la sauvegarde d’espèces animales et leur écosystème aux côtés des populations locales sur l’île de Bornéo en Indonésie. Souhaitant agir concrètement pour la préservation de la biodiversité, Anna, Aurélie et Florine ont décidé de créer cette association qui permettra de collecter des fonds en France et de les reverser aux ONG indonésiennes qui œuvrent quotidiennement pour préserver leur environnement. Leur zone d’action se trouve à l’ouest de Bornéo, dans le Kalimantan occidental. Outre les forêts tropicales abritant une biodiversité remarquable tels que l’orang-outan, la panthère nébuleuse, le calao le rhinocéros… les zones côtières sont elles aussi extrêmement importantes, grâce entre autres, à la présence de tourbières et de récifs coralliens. Ces ONG travaillent chaque jour à la préservation de leur écosystème, à la sensibilisation des populations, à la restauration d’aires dégradées, à la création de ressources durables pour les habitants, au sauvetage d’animaux blessés ou saisis.
Au secours des tortues marines de Bornéo
L’association, dont le siège social se trouve à Doué-en-Anjou, Women of Wildlife Bornéo souhaite agir pour la préservation de 4 espèces de tortues de mer très menacées en Indonésie. Après un voyage dans le Kalimantan occidental en mars dernier, à la rencontre des différentes associations qu’elle souhaite soutenir, WoW Bornéo débute aujourd’hui une collecte de fonds pour un projet emblématique : la protection de 4 espèces de tortues marines menacées. L’objectif : collecter 8500€ cette année au profit de PRCF Indonesia, ONG indonésienne agissant depuis 20 ans au cœur de Bornéo (région de Danau Sentarum) et qui souhaite concrétiser plusieurs années de recherches dans la région côtière de Sambas. Les 63 km de plage de l’Aire Marine Protégée de Paloh sont choisis par 4 espèces de tortues marines comme principal site de ponte. Les tortues vertes – Chelonia mydas (En danger), les tortues imbriquées – Eretmochelys imbricata (En danger critique d’extinction), les tortues luth – Dermochelys coriacea (En danger critique d’extinction) et les tortues olivâtres – Lepidochelys olivacea (Vulnérable) y sont recensées, mais leur nombre diminue années après années. Les principales raisons “terrestres” de ce déclin sont le braconnage des œufs de tortues pour la consommation humaine, le commerce illégal d’écailles et de carapaces, la prédation non naturelle des petits par des espèces animales liées à l’activité humaine (sangliers, chiens), et la destruction de leur habitat. Sur ces différents points, il est possible d’agir, grâce à des mesures locales auprès des villageois. Au-delà de la plage où elles naissent, les petites tortues devront faire face durant leur vie à d’autres menaces dans l’océan : enchevêtrement dans les filets de pêche, ingestion de déchets marins, pollution pétrolière, disparition des proies nécessaires à leur alimentation…
PRCF Indonesia : une ONG locale aux côtés des villageois
Afin d’assurer de meilleures chances de survie à ces espèces, l’association PRCF Indonesia (People Resources and Conservation Foundation), à l’initiative du projet sur place, travaillera avec les communautés locales du village de Sebubus. Elle permettra aux villageois de s’engager dans la conservation des tortues en leur assurant informations et sensibilisation par le biais d’ateliers et de camps sur le terrain. Avec la création de groupes de conservation des tortues marines constitués de villageois, une évaluation de l’état des populations de tortues marines nicheuses sera mise en place. Les villageois membres de ces groupes seront également formés aux mesures d’actions : patrouilles nocturnes et protection des nids contre les prédateurs de la faune sauvage et des braconniers. Ainsi, PRCF engagera les communautés locales dans ses activités, leur donnant les moyens de s’approprier la conservation des tortues marines et de réelles chances de réussites.
Infos pratiques : Pour protéger les tortues sur cette importante zone de nidification, PRCF Indonésia a besoin de 8500€. Une cagnotte vient d’être lancée afin de financer ce projet https://www.helloasso.com/associations/women-of-wildlife-borneo. contact@womenofwildlife-borneo.org
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Commentaires 1
Très louable initiative mais ces personnes semblent ignorer le niveau de corruption terrible qui règne à Bornéo… Les locaux monetisent les tortues capturées (nourriture, commerce des os et de la carapace).