Lauréate de l’appel à projets « Petites villes de demain », la commune de Doué-en-Anjou est engagée dans une politique de requalification de son centre-ville (Doué-la-Fontaine) et de ses centre-bourgs (communes déléguées (Brigné, Concourson-sur-Layon, Forges, Meigné, Montfort, Saint-Georges-sur-Layon et Les Verchers-sur-Layon) depuis 2014. La rénovation en 2018 de la place des Fontaines, les travaux actuels rue des Fontaines ou encore le soutien au commerce local entrent dans ce cadre. Conscient de l’importance que représente une maison de santé en termes de circulation, de flux, d’interactions, la commune a souhaité dès le début du projet que son installation puisse se faire en cœur de ville et qu’elle soit l’occasion, pour la zone retenue, d’une requalification de grande ampleur.
D’une école à un équipement de santé
Le choix de l’îlot Maurice-Duveau s’est imposé assez rapidement. D’une surface d’environ 6 000 m2, à proximité immédiate des deux axes commerçants que sont la place Jean Bégault et la place du Champ de Foire, le terrain était en outre propriété communale à 95%. Implanter un nouveau projet structurant pour le territoire à cet endroit avait donc pour la municipalité « beaucoup de sens ». Depuis le début du 18e siècle, cet îlot était central dans l’organisation de Doué. Le premier collège de Doué y a été ouvert en 1723, une école primaire y sera annexée un siècle plus tard. Les aléas de l’histoire se succèderont, sans que la vocation scolaire de ce site ne soit entachée. En 1967, l’école est baptisée Maurice-Duveau, du nom d’un instituteur résistant, déporté et décédé à Ravensbrück. L’école maternelle prend quant à elle l’appellation de la Souris Verte. Ces écoles du centre-ville seront fréquentées par plusieurs générations d’enfants, jusqu’à leur fermeture décidée en 2017, afin de pérenniser les trois autres écoles publiques situées à Doué-la-Fontaine. Pour la municipalité, compte tenu de l’histoire de ce lieu, il était important de trouver un projet permettant de lui amener une seconde vie. Pour autant, enclavé et en partie désaffecté, l’îlot nécessitait d’être entièrement repensé. La construction de la maison de santé s’est donc intégrée dans un projet global de rénovation urbaine. Le conseil d’architecture d’urbanisme et d’environnement (CAUE) de Maine-et-Loire a été chargé d’une mission d’étude de programmation urbaine courant 2018, puis le concours de maîtrise d’œuvre, lancé en 2018, portait à la fois sur la requalification de l’ilot et la construction d’une maison de santé.
Retour sur deux ans de réalisations
Les accès ont été élargis et l’espace a été agrandi et totalement repensé. La commune dé Doué-en-Anjou a acquis l’un des immeubles situés en amorce de l’îlot (12 rue Foullon). Le déménagement du commerce qui s’y trouvait en rez-de-chaussée (Studio de Marie) puis la démolition de l’immeuble ont permis de reconstruire une voie d’accès plus large à l’îlot, directement visible depuis l’artère principale de la rue Foullon. L’extension de l’ancien collège, la salle polyvalente et l’ancienne carrosserie ont été détruits pour libérer de l’espace. Une nouvelle voie traversant l’îlot du nord au sud pour favoriser les connexions avec les rues adjacentes a été créée. Une nouvelle signalétique et des aménagements favorisant les accès piétons et les mobilités douces on pu être installées pour recréer du liens entre les différents espaces. Par ailleurs, une soixantaine de places de stationnement a été aménagée et les parkings déjà existants aux alentours ont été revus pour favoriser leur utilisation. La végétation dans l’espace public a été développée afin d’inciter à la promenade urbaine et d’identifier les différentes zones et usages. Enfin, l’ancien collège face à la maison de santé et l’immeuble de la rue d’Alger ont été cédés à des investisseurs privés porteurs de projets de logement. Ce sont ainsi 9 logements (appartements) qui ont vu le jour dans le premier et 8 logements dans le second.
Une place nommée François Alaux
Symbole de cette rénovation urbaine et de la nouvelle fonction de cet îlot, la place a été renommée place François Alaux à l’occasion de l’inauguration de la maison de santé ce jeudi 13 avril 2023 (notre article). Ce médecin (1929/2020) a exercé pendant plus de trente ans comme généraliste à Doué-la-Fontaine. Précurseur et fédérateur, dans le domaine de la santé, il fut à l’origine de la construction du Centre inter-hospitalier de Doué, d’une maison d’accueil spécialisée pour adultes handicapés à Saint-Hilaire-Saint-Florent (commune déléguée de Saumur), d’un des premiers réseaux de gérontologiques français et d’un réseau de soins palliatifs sur le territoire. Il fut également conseiller municipal (1983 à 1989 puis de 1996 à 2011) puis adjoint au maire de Doué-la-Fontaine (1989 à 1995) et l’un des quatre premiers médecins à s’installer à l’ancienne maison médicale de la Roseraie rue Pasteur, qui ne comptait alors que 4 professionnels. Sur proposition de Jean-Pierre Pohu, ancien maire, le docteur Alaux a été nommé au grade de Chevalier de la légion d’honneur en 2011.
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Commentaires 3
Malheureusement la ville toute autour de cette nouvelle ‘centre’ mourir doucement…..
Aménagements sans âme… Du Doué la Fontaine comme d’hab…
Si vous habitez Doué, déménagez donc , ça fait deux fois que vous critiquez les aménagements utiles et sympas mis en place par la collectivité….