Ce printemps, le Bioparc de Doué-la-Fontaine (49) a eu la joie d’assister à la naissance de 5 gazelles dama (Nanger dama), une espèce très menacée, classée « en danger critique d’extinction » par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Il en resterait entre 100 et 200 individus à l’état sauvage au Sahel, l’espèce est déjà éteinte en Afrique du Nord. Le Bioparc élève la sous-espèce des gazelles dama Mhorr (Nanger dama mhorr), éteinte à l’état sauvage depuis les années 1970, survivant grâce à la réintroduction d’animaux nés en captivité. Parmi ces 5 naissances importantes pour la survie de l’espèce, 3 petits ont été élevés naturellement par leurs mères. Les 2 autres ont été délaissés après la mise-bas. Compte tenu du faible nombre de gazelles dama, tout est mis en œuvre pour que chaque naissance soit une réussite. Ce sont donc les soigneurs du Bioparc qui ont pris le relais en donnant le biberon aux 2 petites gazelles, plusieurs fois par jour durant 11 semaines. Elles sont aujourd’hui en parfaite santé et seront bientôt sevrées. La réussite de cet élevage au biberon est une première pour le parc, qui place beaucoup d’espoir dans la survie de l’espèce et dans le retour à la vie sauvage de ses frêles antilopes. Au Bioparc, les gazelles cohabitent avec les rhinocéros noirs dans la Vallée des Rhinocéros. Lorsque les premières naissances se profilent, le groupe dispose de son propre parc pour élever les petits en toute tranquillité.
Préserver et réintroduire
Depuis 2021, le Bioparc participe au plan européen d’élevage des gazelles dama Mhorr. Avec 13 gazelles (adultes et petits confondus), il s’agit du plus grand groupe en France et l’un des plus grands d’Europe. Il contribue ainsi à la préservation de l’espèce en captivité et est candidat à la réintroduction de ses gazelles au Maroc. Fidèle à ses convictions, le Bioparc soutient financièrement la Réserve Spéciale de Faune de Gueumbeul au Sénégal dont l’objectif est de restaurer l’habitat naturel des gazelles dama et de la faune locale, au cœur de son aire protégée de 720 hectares.
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Commentaires 1
Participer au renforcement du reliquat de la population sauvage est un beau projet, on espère qu’un jour certains jeunes nés au Bioparc prennent la route vers l’Afrique ! Par contre, leur nouvel espace mérite d’être amélioré : voir le batiment aussi « brut »au fond de l’enclos, ça choque un peu à Doué.