Doué-en-Anjou. Deux adorables bébés loups à crinière sont nés au Bioparc (photos)

Le 12 janvier dernier, la famille des loups à crinière s’est agrandie avec la naissance de deux petits louveteaux. Les visiteurs peuvent d’ores et déjà les observer lorsqu’ils sortent de leur tanière !
©Bioparc

Pour le moment, ce sont deux petites boules de poil totalement noires, dont seul le bout de la queue est blanc. Ils ne ressemblent pas encore à leurs parents mais vont rapidement grandir et présenter les mêmes caractéristiques que les adultes : un corps élancé, de longues pattes, de grandes oreilles triangulaires, des « chaussettes » noires et un poil roux orangé. Ces deux adorables loups à crinière (chrysocyon brachyurus) sont nés le 12 janvier dernier, mais il a fallu attendre un mois pour que l’équipe animalière s’en approche et les attrape. Les louveteaux ont donc été auscultés, pesés et identifiés par les vétérinaires ce lundi 12 février. Il s’agit de deux petites femelles, d’1,4 kg chacune. Toutes deux sont en bonne santé et bien élevées par leur mère dont elles sont les premiers petits (chez les primipares, il est rare que les petits survivent et/ou que la mère les élève). Il est possible de les observer depuis quelques jours dans leur parc, bien qu’elles passent encore beaucoup de temps à dormir. Après environ 2 mois de gestation, la femelle a donné naissance à ses petits dans un massif de bambous où elle a creusé un léger trou. Elle les a ensuite déplacés en sécurité et au chaud en souterrain dans une tanière qu’elle a creusée à plus de 80 cm sous les rochers. Le mâle a été prié de ne pas approcher, et l’équipe animalière n’est plus entrée dans l’enclos jusqu’à ce matin afin de ne pas perturber l’élevage. Il s’agit des premiers petits de cette femelle de 4 ans qui se révèle être une parfaite maman. Le pelage noir des louveteaux passera à l’orangé 15 semaines après la naissance, et ils atteindront leur taille adulte à 1 an. « On n’avait plus eu de petits loups à crinière au Bioparc depuis 2014, donc toute l’équipe se réjouit de cette bonne nouvelle ! Le loup à crinière est le plus grand canidé d’Amérique du Sud, mais il est assez méconnu du grand public » explique François Gay.

En images

©Bioparc

Le loup à crinière, animal emblématique et méconnu d’Amérique du Sud

Le loup à crinière, également connu sous le nom de « loup des pampas » ou « loup doré », est une espèce de canidé originaire d’Amérique du Sud. Il est étroitement lié aux renards et aux loups mais se distingue par sa silhouette élégante et sa crinière dorée et noire caractéristique qui court le long de son cou. Principalement présent dans les régions de la pampa en Amérique du Sud, on le retrouve dans des pays comme le Brésil, le Pérou, l’Argentine, le Paraguay et la Bolivie. Il préfère les habitats ouverts, tels que les plaines herbeuses, les savanes et les zones boisées clairsemées. Ces environnements offrent au loup à crinière des opportunités de chasse et une couverture suffisante pour se cacher et se reposer. Malheureusement, l’espèce est confrontée à diverses menaces qui mettent en péril sa survie, et principalement la perte et la fragmentation de son habitat dues à l’expansion agricole, à la déforestation et à l’urbanisation. La destruction de son habitat réduit les ressources alimentaires de cet omnivore ainsi que ses zones de reproduction. De plus, la chasse, la persécution directe et les conflits avec les éleveurs de bétail sont également des problèmes majeurs pour la conservation de l’espèce. Les collisions avec les véhicules constituent aussi une menace, surtout dans les régions où les routes traversent les habitats naturels du loup à crinière. Des efforts de conservation efficaces, y compris la protection des habitats restants, la sensibilisation et la réduction des conflits avec les humains, sont nécessaires pour assurer la survie à long terme de cette magnifique espèce. Le loup à crinière est classé comme « Presque menacé » sur la liste rouge de l’UICN. On estime sa population à 17 000 individus dans la nature, mais ce chiffre diminue chaque année. En parc zoologique, l’espèce fait l’objet d’un Plan d’Elevage Européen, avec une réévaluation régulière des recommandations de reproduction.

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