Doué-en-Anjou. Des collégiens réunis pour un challenge de robotique

C’était l’effervescence au sein de la salle Drann de Doué-en-Anjou ce vendredi 9 juin pour plusieurs collégiens du Maine-et-Loire. Il s’y tenait en effet tout au long de la journée le challenge Robotec49 organisé par les collèges Saint-Joseph de Doué-en-Anjou et Saint-Jean de Vihiers et avec la participation du collège Saint-Louis de Saumur. Il s’agit d’un concours de robotique avec plusieurs épreuves tout au long de la journée. 24 équipes de 4 à 5 jeunes de classe de troisième se sont affrontées. « Ce challenge est le gros projet de technologie des élèves de troisième de plusieurs collèges du Maine-et-Loire. Il s’agit de programmer des petits robots afin de parcourir les différentes épreuves proposées. Parmi celles-ci, on retrouve :
– Le suiveur de ligne : le robot doit suivre une ligne noire à l’aide de son capteur
– Le labyrinthe : le robot doit sortir le plus rapidement possible du labyrinthe
– Le ramasseur de balles : le robot doit ramasser et livrer 3 balles dans une zone donnée
– Le temps scratch : le robot doit atteindre la ligne d’arrivée en touchant un plot et en évitant un autre », présentent Yanis, Malo, Marc et Lilian, trois jeunes étudiants en BUT GEII (Génie Electrique Informatique Industriel) à l’IUT d’Angers qui ont organisé et conçu des épreuves. Un concours qu’ils connaissent bien puisque trois d’entre eux y ont déjà participé lorsqu’ils étaient en 3^e en 2019. « En tant qu’anciens participants, ce fut assez amusant de devenir responsables de certaines épreuves et de devoir suivre les besoins des clients, qui sont nos anciens professeurs. »

Adresse, technicité et créativité

Seulement quelques équipes de chaque collège ont été sélectionnées pour participer à cette journée. Des présélections ont donc été réalisées en amont. Le matin, les élèves ont dû passer un oral, mais aussi essayer de faire les meilleures performances sur les épreuves temps scratch et ramassage de balle. L’après-midi, était consacré au reste des épreuves, notamment un face-à-face sur le suiveur de ligne et le labyrinthe et la finale. Les équipes sur le podium ont été récompensées ainsi que l’équipe ayant eu la conception du système le plus original pour la conception de l’outil dédié au ramassage de balle. « Tous les collégiens étaient doptés du même robot, avec une base technique similaire. Ils devaient ensuite se charger du codage et de la programmation pour que ces robots répondent aux commandes, suivent les parcours en fonction des capteurs. Ils devaient également concevoir un système pour ramasser les balles. Ils étaient assez libres sur les techniques à utiliser et on a vu des créativités différentes », poursuit Lilian.

Apprendre à travailler ensemble

Cela fait maintenant quelques années que la programmation, et la robotique qui en découle naturellement, fait parie du programme scolaire des collégiens. « Cela a connu tout particulièrement un boom il y a 7 à 5 ans », témoigne Stéphane Le Leannec, enseignant de technologie au collège Saint-Jean de Vihiers. « Il s’agit de la 6^e édition de ce challenge et c’est toujours une réussite. C’est la concrétisation de toute une année de travail pour les élèves. C’est d’autant plus valorisant qu’ils travaillent beaucoup en autonomie sur cette épreuve. Ils connaissent déjà le langage de la programmation qu’ils étudient depuis plusieurs années, ils disposent des connaissances nécessaires et vont chercher d’eux-mêmes les nouvelles dont ils ont besoin. Ils doivent toutefois parvenir à travailler en équipe sur des missions très diverses comme la conception, la programmation, la fabrication, les parties plus théoriques et scolaires en faisant avec les envies et les compétences de chacun », poursuit-il.

Une belle expérience

Pour les jeunes collégiens, cette journée n’est que du positif et plus globalement, l’ensemble de ce programme. « C’est vraiment super de travailler en groupe tout au long de l’année sur un projet commun. Même si cela demande beaucoup d’investissement et de temps passé, nous sommes déjà heureux d’avoir été sélectionnés et de pouvoir assister à cette journée. C’est déjà une première victoire. Ensuite, nous sommes là pour nous amuser, ce n’est pas vraiment une compétition. Il est même arrivé ce matin qu’une autre équipe vienne nous aider sur le codage. C’est d’ailleurs très sympathique de pouvoir rencontrer des jeunes d’autres collèges et d’échanger avec eux », témoigne un groupe de troisième. Tous ont beaucoup apprécié de découvrir la robotique ou la programmation. Pourtant, peu se projettent dans des études dédiées à ces domaines à l’avenir. « Nous allons probablement conserver ces connaissances pour en faire un loisir, mais pas un métier ». Les participants étaient ce vendredi aussi bien des jeunes garçons que des filles. Une répartition qui ne se retrouve malheureusement pas par la suite dans les études supérieures. « Dans notre promotion de 90 étudiants à l’IUT, il n’y a que 6 filles. Lors de mon baccalauréat en Sciences et Technologies de l’Industrie et du Développement Durable il n’y en avait qu’une seule en 1^re puis aucune en terminale », témoigne Yanis.