Si vous souhaitez adopter un animal de compagnie, qui vous est cédé gratuitement ou vendu, vous devrez désormais avoir signé sept jours auparavant un « certificat d’engagement et de connaissance », avec une mention manuscrite précisant expressément que vous respecterez les besoins de cet animal, selon un décret daté du 22 juillet 2022. En vigueur depuis le 1er octobre 2022, ce texte vise à vérifier que vous avez bien pris connaissance des implications que suppose la possession d’un chat, d’un chien, d’un furet, d’un lapin, etc. Il précise pour l’animal concerné : ses besoins physiologiques, comportementaux et médicaux, au quotidien ; les obligations relatives à son identification (puce électronique ou tatouage) ; les coûts et les implications logistiques (espace souhaitable, sorties, gardiennages pendant les vacances, etc.) liés à la satisfaction de ses besoins tout au long de sa vie.
Éviter les achats impulsifs et les abandons
Prise en application de la loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes, cette disposition a pour objectif d’éviter les achats impulsifs, parfois suivis d’un abandon lors du constat des obligations et contraintes liées à la possession d’un animal, ou la maltraitance de l’animal par ignorance de ses besoins. Si vous possédez un équidé (cheval, poney, âne, etc.), ce certificat d’engagement sera obligatoire à partir du 31 décembre 2022, quelle que soit la date d’acquisition de votre animal.
Qui doit délivrer ce certificat d’engagement ?
Ce certificat est rédigé par une personne titulaire de l’Attestation de connaissances pour les animaux de compagnie d’espèces domestiques (Acaced) ou d’une certification professionnelle équivalente. Il peut s’agir d’un vétérinaire, d’un éleveur, d’un responsable de refuge ou d’association de protection animale. Ce n’est pas forcément la personne cédant l’animal, notamment si c’est un particulier. L’obligation de remettre ce certificat et de s’assurer qu’il a été signé et complété de sa mention manuscrite 7 jours avant l’acquisition repose en revanche bien sur le cédant, professionnel ou particulier. Il fera l’objet de sanction s’il ne la respecte pas, de même que la personne qui délivrerait ou rédigerait un certificat non conforme. Un décret à venir précisera cette sanction. Le ministère de l’Agriculture indiquera également, dans une instruction technique à venir, le format de ce certificat.
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Commentaires 3
Une très bonne chose mais avec une caution équivalent à un an de nourriture et de deux visites chez le veto ce serait un plus, j’espère que tous ces animaux seront pucés dès le départ, car nos députés aiment bien les effets d’annonce!
En quarante ans rien n’a changé au niveau des abandons c’est toujours le même problème, et personne n’empêchera ceux et celles qui n’en veulent plus de l’abandonner les raisons ne manqueront pas pour expliquer qu’il ne sera plus possible de le garder, que fera la Spa sinon ouvrir ses portes. Les animaux sont pour beaucoup des peluches vivantes et ce n’est pas prêt de changer, pas question de se priver de vacances pour eux, dès qu’ils dérangent…
Et avec de – en – de fonctionnaires, qui vérifiera ?
Des lois, des lois… mais pas appliquées, toujours la même chose.