Avec AFP
« A partir du 1er avril 2024, les fabricants et les responsables de la mise sur le marché » des tampons, serviettes, coupes ou culottes menstruelles devront « mentionner sur l’étiquetage et/ou la notice d’utilisation des produits visés » plusieurs types d’informations, a détaillé la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes dans un communiqué. Ces informations sont la liste des composants, avec « pour chacun d’eux, le détail des substances et matériaux incorporés », « la mention des modalités et précautions d’utilisation », ainsi que « les possibles effets indésirables (irritations, intolérances, allergies, micro traumatismes) ou plus graves tels que le syndrome de choc toxique (STC) menstruel ». Le décret qui entre en vigueur au 1er avril avait été publié fin décembre au Journal officiel. Il prévoit « un délai autorisé d’écoulement des stocks déjà mis sur le marché jusqu’au 31 décembre », précise la DGCCRF. La Répression des fraudes indique qu’une femme « utilise entre 6.000 et 13.000 produits de protection intime jetables durant sa vie » et que « l’information sur la composition et les bonnes pratiques d’utilisation » sont essentielles pour « la prévention du risque de syndrome de choc toxique ». Ce syndrome, dont l’occurrence est évaluée par l’Inserm à une centaine de cas par an, est « principalement causé par l’usage de protections périodiques internes, à savoir les tampons et les coupes menstruelles« , détaille encore la DGCCRF. Le STC menstruel est une maladie aiguë et infectieuse, causée par la libération dans le sang d’une toxine bactérienne, la TSST-1, produite par une souche particulière de staphylocoque. Il peut provoquer un forte fièvre, des symptômes de type grippal, une éruption cutanée et, « dans des cas rares », de graves complications « pouvant aller jusqu’à l’amputation voire au décès », selon le site de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Un rapport parlementaire préconisait dès février 2020 l’obligation de mentionner la présence éventuelle de traces de substances toxiques sur les emballages. Interpellée en 2015 par une pétition signée par plus de 300.000 personnes, la marque Procter & Gamble, qui commercialise les Tampax, avait choisi d’indiquer la composition de ses tampons.
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