Dossier. Surveillance et lutte contre le moustique tigre : tout savoir sur cet insecte

L'augmentation des cas importés de dengue depuis le début de l'année incite les autorités sanitaires à la vigilance envers le moustique tigre, vecteur de la maladie. Voici quelques recommandations pour limiter sa prolifération.

Depuis janvier 2024, le moustique tigre (Aedes albopictus) est durablement implanté dans 78 départements en France. Il est notamment présent en Anjou, Touraine, Vienne et Deux-Sèvres. Principalement actif entre les mois de mai et novembre, cette espèce très invasive peut être vectrice de maladies comme la dengue, le chikungunya et le Zika. Originaire des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, le moustique tigre est essentiellement urbain : il s’est adapté à ce milieu en profitant de la multitude de récipients dans lesquels il peut pondre ses œufs. Son caractère anthropophile (adepte des lieux habités par l’homme) explique qu’une fois installé dans une commune ou un département, il est pratiquement impossible de s’en débarrasser. Le portail signalement-moustique permet de signaler sa présence sur le territoire : vous devrez vous munir d’une photo d’un spécimen permettant son identification et répondre à 3 questions concernant les caractéristiques du moustique signalé. 1 679 cas de dengue importés ont été signalés entre le 1er janvier et le 19 avril 2024 (contre 131 cas sur la même période en 2023), provenant majoritairement des Antilles.

Reconnaître le moustique tigre

Le moustique tigre se distingue des autres moustiques :
– il est diurne : il pique le jour (principalement le soir et le matin) ;
– il est silencieux ;
– il est de très petite taille : moins de 0,5 cm (plus petit qu’une pièce de 1 centime d’euro) ;
– ses pattes postérieures sont noires et possèdent cinq anneaux d’écailles blanches. La partie dorsale du thorax est couverte d’écailles noires. Au milieu se trouve une ligne droite médiane bien visible d’écailles blanches ;
– il est exophile, ce qui signifie qu’il vit principalement à l’extérieur, mais il peut néanmoins rentrer dans les maisons.

Conseils pratiques pour éviter sa prolifération

La femelle du moustique pond dans des réservoirs d’eau artificiels. Chaque ponte peut être constituée de plusieurs centaines d’œufs. Il convient donc d’éviter de laisser à disposition des lieux de ponte :
– vider régulièrement ou supprimer les coupelles sous les pots de fleurs, vases, ou les remplir de sable afin de conserver l’humidité sans qu’il y ait d’eau stagnante ;
– ranger vos récipients divers de jardinage ou de jeux à l’abri de la pluie ;
– recouvrir les bidons de récupération d’eau à l’aide d’un filet moustiquaire ou d’un tissu ;
– curer les gouttières pour faciliter le bon écoulement des eaux.
Il faut que ces gestes soient réalisés par tout le monde. Il suffit qu’un seul de vos voisins ne suive pas ces recommandations pour que les moustiques reviennent. Pour se protéger, quand vous êtes à l’extérieur, portez des vêtements longs, amples et clairs ; utiliser des répulsifs cutanés et des moustiquaires.

Comment savoir si vous avez été piqué par un moustique tigre ?

La première caractéristique de la piqûre du moustique tigre est une sensation de démangeaison arrivant très rapidement, et s’intensifiant pendant plusieurs minutes après la piqûre. Ensuite se forme un bouton ressemblant à une cloque un peu plate, comme une ampoule, de 5 millimètres à 2 centimètres de diamètre, un peu plus claire que la couleur de la peau, avec un halo rouge pouvant s’élargir selon les réactions personnelles. Le bouton est généralement dur, chaud et douloureux.

La piqûre du moustique tigre gratte donc quasiment instantanément puis les démangeaisons disparaissent. Elles peuvent néanmoins réapparaître pendant plusieurs jours en cas de variation de température (après une douche par exemple).

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