Avec AFP
Au total, ce sont 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires qui ont été annoncées pour cette année afin de tenir l’objectif d’un déficit public à 4,4% du Produit intérieur brut (PIB), face à une prévision de croissance abaissée à 1% dans un contexte géopolitique tendu (contre 1,4% espéré précédemment et après 0,9% en 2023). « Le ralentissement économique, c’est le prix à payer de la victoire contre l’inflation », a estimé le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, évoquant lundi devant la presse les taux d’intérêt élevés décidés par la Banque centrale européenne (BCE) pour lutter contre la surchauffe des prix. Ce nouveau serrage de vis s’ajoute aux 16 milliards d’économies déjà inscrites dans le budget pour 2024, provenant pour l’essentiel de la suppression du bouclier énergétique. Il intervient avant la décision très attendue des principales agences de notation au printemps sur la note de la dette française. Il s’agit, selon Bruno Le Maire, de faire preuve de « responsabilité », alors que le gouvernement exclut catégoriquement toute hausse d’impôts pour compenser de moindres recettes. Le verdict de Fitch et Moody’s est attendu le 26 avril, celui de S&P Global Ratings le 31 mai, juste avant les élections européennes. Une dégradation serait un mauvais signal pour la France, actuellement au rang des mauvais élèves européens en terme de bonne tenue des finances publiques. Signe de la difficile équation budgétaire à laquelle est confronté l’exécutif, une source à Bercy a signalé lundi qu’il serait « probablement difficile de tenir » l’objectif d’un déficit à 4,9% du PIB pour 2023. « Nous avons demandé à l’État de se serrer la ceinture. Et nous avons fait le choix de ne pas toucher au budget de la sécurité sociale ou de ne pas toucher au budget des collectivités locales« , a souligné Bruno Le Maire. « On ne prend pas un euro aux Français », a-t-il insisté.
« Au moins 12 milliards » en 2025
La moitié des économies, soit cinq milliards d’euros, devront être trouvées sur le budget de fonctionnement des ministères. Par exemple, 700 millions d’euros d’économies proviendront de moindres dépenses de personnel, notamment le décalage dans le temps de recrutements, et 750 millions d’une baisse sur les achats de l’État, a détaillé le ministre chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave. Il a évoqué également une réduction des surfaces de bureaux de l’État de près de 25% d’ici à 2030 et une baisse de 20% des déplacements des agents publics. Évoquant une mesure « juste » et « nécessaire » dans un contexte difficile pour les finances publiques, Thomas Cazenave a également annoncé la mise en place dès 2024 d’une participation forfaitaire des salariés au compte personnel de formation (CF), « ce qui nous permettra de générer 200 millions d’euros d’économies » sur 2,2 milliards de dépenses qui étaient prévues cette année. Les personnes seront exonérées du reste à charge si l’employeur abonde ou si elles sont au chômage, a précisé Bercy. Son montant doit encore être arrêté « mais il a vocation à se situer au minimum à 10% du coût de la formation ». Parmi les autres politiques publiques que Bercy souhaite réviser, le ministre a cité un abaissement d’un milliard d’euros de l’enveloppe d’aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov, qui augmentera de 600 millions d’euros contre 1,6 milliard prévu précédemment, ou la révision des montants de prise en charge pour les contrats d’apprentissage (200 millions). Au programme aussi, une réduction de 800 millions d’euros de l’aide publique au développement et la limitation du Fonds vert à 100 millions d’euros. Le décret d’annulation de ces 10 milliards d’euros de crédit doit être pris cette semaine. Un autre décret doit préciser les modalités pour le CF en avril, selon Bercy. A moyen terme, le gouvernement ambitionne de rentrer dans les clous européens en faisant repasser le déficit public sous la barre des 3% en 2027. Il a d’ores et déjà prévenu que les efforts devront se poursuivre en 2025, avec une revue des dépenses qui devra aboutir à « au moins » 12 milliards d’euros d’économies, selon Bruno Le Maire.
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Commentaires 6
C’est sûr qu’en faisant un budget basé sur une croissance à 1,4% quand tous les spécialistes tablaient sur 0,8%, ça ne pouvait pas passer. A un moment, il faut ouvrir les yeux : on est en faillite. 5,5 millions de fonctionnaires pour 68 millions d’habitants, Un taux de racket fiscal à 45,4% et plus de 3 000 milliards de dette. On va arrêter de jeter l’argent par les fenêtres et mettre tout le monde au boulot (et pas à 32 heures sur 4 jours, hein!!)
Le méprisant de la république et son ministre des dépenses vont faire payer aux citoyens leur incompétence dans la gestion financière du pays
Par contre gabegie pour l’Ukraine, et pour les élus au parlement et les avantages à vie des présidents et autres ministres
Pour les agriculteurs ce sont des gens qui ne sont rien comme ceux que Macron rencontre dans les gares(lorsque les trains circulent)
Quel menteur ce Lemaire il a pas honte de dire qu’il y aura pas d’augmentation d’impôts !!!!! , qu’est-ce qu’ils font depuis un bon moment…..? Le prix du carburant qui engendre des taxes supérieures aux années précédentes , augmentations des franchises médicales , augmentations de l’électricité et du gaz , diminution du % du LEP etc …etc. .
Et vos salaires quand allez-vous les baisser !!!!
plaignez vous les français vous verrez quand l’extrême gauche ou droite sera au pouvoir car c’est avec des gens comme vous qu’ils vont être élus; là âpres quelques mois vous rigolerez jaune
A toujours entraindeseplaindre : oui je crois que les Français ont des raisons de se PLAINDRE , l’extrême gauche ou droite n’auront pas de mal à faire plus mal que les GUIGNOLS qui sont actuellement au pouvoir !!!!!!!