Pour atteindre les objectifs climatiques, les énergies renouvelables et notamment les parcs photovoltaïques se développent fortement en France. « Si l’installation de ces parcs sur des surfaces artificialisées ne semble soulever que peu d’enjeux en termes de biodiversité, leur installation au sol et en milieux naturels pourrait avoir des effets négatifs sur les espèces présentes localement », estime l’Office Français de la Biodiversité. C’est donc pour mieux comprendre et appréhender ces incidences, qu’il a lancé un appel à projets de recherche en mars 2023, baptisé « ENVOLtaïque ». Dans ce cadre, Auddicé biodiversité, Auddicé environnement et le Muséum national d’histoire naturelle, lauréats de l’appel à projets, ont mis au point un dispositif expérimental pour tenter de comprendre les effets des parcs photovoltaïques sur l’avifaune. D’une durée de 5 ans (2024-2028), l’objectif de ce projet est de tester plusieurs hypothèses :
– « Les impacts sont-ils plus significatifs en fonction de la surface totale couverte par la centrale photovoltaïque, ou de l’espacement entre les panneaux ?
– Certaines espèces d’oiseaux sont-elles plus ou moins impactées ?
– Les oiseaux finissent-ils par s’habituer à la présence de ces équipements et à recoloniser le milieu à moyen et long terme ? »
Plusieurs sites sous surveillance
Ainsi, vingt parcs photovoltaïques et une trentaine de sites témoins seront étudiés en se limitant à deux types de paysages : forêt ou garrigue. De plus, « une attention particulière a été portée sur le fait de choisir des parcs construits à des années différentes pour déterminer si le comportement des oiseaux évolue en fonction du temps et s’ils développent un phénomène d’habituation à ces infrastructures », précise l’OFB. Dans chaque site, des points d’observation de l’avifaune et des suivis acoustiques seront mis en place. « Ils permettront d’évaluer le comportement des oiseaux présents et leur niveau d’activité sur la période de mars à juin. Les suivis acoustiques se poursuivront en juillet afin d’estimer les populations d’orthoptères, une potentielle ressource alimentaire pour les oiseaux. » L’ambition du projet est de fournir des recommandations pour la conception des futures infrastructures en termes de surface de parcs et d’espacement de panneaux. Les résultats obtenus pourront aussi fournir des indications sur la durée des suivis de l’avifaune à mettre en place suite à la construction d’une nouvelle centrale photovoltaïque. L’édition 2023 a retenu un projet qui concernera le grand quart Sud-Est de la France. « L’ensemble des partenaires d’ENVOLtaïque sera convié à une réunion de lancement du projet qui aura lieu à l’automne 2023. Pour 2024, l’OFB étudie la possibilité de renouveler cet appel à projets afin de couvrir le reste du territoire métropolitain », conclut l’Office.
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Commentaires 3
Oui certainement. Il y a également un effet sur la météo locale, voir les articles web sur les parcs photovoltaïques.
Votez la pétition contre le projet sur le terrain de Terrefort sur l’aérodrome de Saumur. La biodiversité sera impactée.
https://www.change.org/p/non-aux-panneaux-solaires-sur-le-terrain-de-terrefort-on-veut-conserver-la-prairie
Lorsque des projets investissent des friches comme celle du thouet ou de l’aérodrome, ils détruisent de fait des habitats de l’avifaune. l’impact est négatif dès la construction du projet. arrêtez d’investir ces lieux et misez sur des toitures! ras le bol du photovoltaique au sol!
Mettre des parcs sur des zones naturelles est aberrant, par contre couvrir les toits des zones industrielles me paraît certainement plus intéressant comme le font les agriculteurs sur les hangars. Mais cela ne se voit guère.