Au-delà de la chaleur, ce mois de juillet 2022 devrait également être marqué par un déficit record de précipitations, devenant le mois de juillet le plus sec depuis le début des mesures. À l’exception de quelques orages en début et fin de mois, les précipitations ont été rares et très faibles (donnant des cumuls souvent inférieurs à 5 mm), voire inexistantes en région PACA et en Corse. Ces cumuls de pluie pourront légèrement augmenter d’ici la fin du mois, notamment à la faveur d’une dégradation orageuse prévue dans le sud en journée de vendredi, mais les quantités de précipitations attendues ne devraient cependant pas modifier significativement la situation.
Déficit record de précipitations
Les jours de pluie ont été rares : on enregistre au 26 juillet moins de 3 jours de pluie en plaine, soit 3 à 10 jours de moins que la moyenne climatologique. De fait, les cumuls mensuels de précipitations sont globalement très faibles. En moyenne, sur le pays, le cumul de précipitations agrégées s’élève à 8,1 mm, soit un déficit de 85 %. Un contraste saisissant avec juillet 2021, où le cumul moyen agrégé sur le pays était de 90,8 mm, soit un excédent de 50 %. Cette moyenne cache bien entendu des disparités, avec des déficits légèrement moins marqués en Île-de-France (18,7 mm, soit 60 % de déficit) et Centre (34,6 mm, soit 65 % de déficit), et beaucoup plus marqué en Corse (0,6 mm, soit 96 % de déficit sur une moyenne climatologique à 15 mm…), mais aussi en Bretagne et en Auvergne où le déficit est proche de 95 %. Localement, quelques stations ayant subi des passages orageux ont tout de même une pluviométrie plus proche de la normale. On a relevé notamment, ponctuellement, 15 à 40 mm de la Sarthe et du nord du Limousin au Nord-Pas-de-Calais et à l’intérieur de la Normandie. Juillet 2022 devrait donc être donc le mois de juillet le plus sec sur la période 1959-2022 à l’échelle nationale et au second rang des mois les plus secs tous mois confondus, derrière mars 1961 avec 7,8 mm, soit un déficit de 88 %.
Une année globalement sèche
Ce mois de juillet exceptionnel s’inscrit dans une année sèche. Le déficit depuis le début de l’année est compris entre 25 % (en Île-de-France et dans le Limousin) et 50, voire 55 % (en Corse et PACA). Conséquence : la sécheresse des sols superficiels est exceptionnelle. Depuis le 17 juillet, elle est la plus sévère jamais enregistrée, battant celle de 1976. Combinée à des températures caniculaires, elle a favorisé la propagation des feux de forêts sur la façade atlantique, particulièrement nombreux en Gironde et dans les Landes. De son côté, Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires a témoigné : « Avec un déficit de précipitations de 88%, la France a connu le mois de juillet le plus sec de son histoire. En septembre, avec la première ministre Elisabeth Borne et Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique nous présenterons la nouvelle trajectoire de la planification écologique. Notre pays montrera l’exemple. »
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Commentaires 1
Bonsoir. Il fait donc plus sec qu en 1959 et en 1976. Tiens donc ?
Les chiffres de l’époque ont changé.
Monsieur bechu va-t il couper la centrale à charbon ?