Les déchets verts sont des végétaux de jardin. Il s’agit des végétaux suivants : herbe après tonte de pelouse ; feuilles mortes ; résidus de taille de haies et arbustes ; résidus de débroussaillage ; épluchures de fruits et légumes. Enflammer des végétaux, surtout s’ils sont humides, dégage des substances toxiques pour les êtres humains et l’environnement, telles que des particules, des oxydes d’azote, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, du monoxyde de carbone, des composés organiques volatils, ou encore des dioxines. Cela s’ajoute à la pollution atmosphérique déjà importante. La toxicité des émissions est encore augmentée lorsque ces déchets verts sont brûlés avec d’autres déchets du jardin (plastiques, bois traités). La Loi n° 2020-105 du 10 février 2020 (relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire) a modifié le code de l’environnement. Il est désormais interdit de brûler des biodéchets (dont font partie les déchets de jardin) à l’air libre et dans les incinérateurs. En cas de non-respect de la Loi, une contravention de 750 euros peut être appliquée (article 131-13 du nouveau Code pénal). Les incinérateurs de jardin sont aussi interdits en France (vente et utilisation) depuis février 2020. Et ils ne peuvent plus être mis gratuitement à disposition des jardiniers.
Des solutions existent pour valoriser ces déchets
En France, le brûlage des déchets verts à l’air libre, pourtant interdit, est encore très répandu : plus de 15 % des personnes possédant un jardin enfreignent la loi (parfois sans le savoir), et 830 000 tonnes de déchets végétaux sont brûlés chaque année. Les déchets verts sont des ressources précieuses : des alternatives existent pour les valoriser plutôt que de les faire partir en fumée ! Pour éviter d’avoir à s’occuper de déchets verts, le mieux est d’éviter d’en produire. Choisir des espèces à croissance lente permet d’avoir à les couper ou tailler moins souvent et donc d’avoir moins de déchets verts dont il faut s’occuper. Et pour la pelouse, adopter la taille haute et le mulching, c’est moins de tontes et moins d’herbe coupée à gérer. Les déchets verts produits peuvent être facilement utilisés sur place pour pailler ou faire du compost. Petites branches, feuilles mortes, plantes annuelles… passées sous la tondeuse sont réduites en petits morceaux, utilisables en paillage ou à mettre au compost. Pour des déchets plus gros, il est possible de louer ou d’emprunter un broyeur. En paillant et en utilisant son compost, on permet à la matière organique de revenir dans le sol, et ainsi de le nourrir et lui apporter de la matière. Le sol devient plus riche et plus structuré pour nourrir les plantes, accueillir la biodiversité et résister aux aléas climatiques (sécheresses, érosion…). Les végétaux qu’il vous reste peuvent être apportés en déchèterie.
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