La surconsommation n’est pas une vue de l’esprit : le poids qu’elle fait supporter à la planète a son indicateur. Grâce notamment à l’ONG Global Footprint Network qui calcule chaque année le jour à partir duquel nous puisons plus de ressources renouvelables que la planète est en mesure de nous donner. Cette date est calculée à partir d’un rapport entre la consommation annuelle de l’humanité en ressources naturelles et la capacité de régénération desdites ressources par la planète. Et si le premier calcul de ce genre date de 1987, l’ONG a depuis mis en place une méthodologie lui permettant d’établir les dates des années précédentes (depuis 1970). La conclusion est sans appel : en 1970, le jour du dépassement intervenait le 29 décembre. 30 ans plus tard, il survenait le 23 septembre. En 2022, il s’agit du 28 juillet. Preuve que les activités humaines sont bien en cause : en 2020, la crise sanitaire, facteur de ralentissement (économique notamment), a fait reculer le jour du dépassement de 3 semaines, le fixant au 22 août. Ces deux dernières années, l’économie s’est adaptée et la consommation de ressources a repris le rythme qui était le sien avant la crise.
Et si on aidait la planète à souffler ?
La situation exige une prise de conscience générale qui doit impliquer l’ensemble de nos sociétés : du tissu économique aux responsables des grandes puissances. Pour ne prendre qu’un exemple, en 2019, si l’ensemble de la planète avait vécu comme les Français, il aurait fallu 2,7 planètes Terre pour répondre à nos besoins sans pénaliser les générations futures. Limiter l’exploitation des ressources naturelles dépendra en grande partie de notre consommation et des modes de production. Aussi, en qualité de citoyen, nous pouvons agir :
– en raisonnant nos consommations d’énergie et d’eau ;
– en faisant la chasse aux gaspillages et excès de consommation : par exemple, en limitant le gaspillage alimentaire qui représente près de 50 kg par an et par personne (30 kg pour les repas pris à la maison et 20 kg pour les repas à l’extérieur) et dont l’impact financier n’est du reste pas neutre (100 euros par an et par foyer en France) ;
– en profitant d’un service plutôt que d’acheter un bien : en adhérant par exemple à une structure d’autopartage plutôt que d’acquérir une voiture ; en pratiquant l’échange ou la copropriété pour du petit matériel ponctuel (perceuse, remorque, broyeurs végétaux…) ;
– en renouvelant moins souvent nos vêtements comme nos objets : à titre d’exemple, nous renouvelons nos smartphones, voraces en métaux et en énergie, tous les 2 ans alors même qu’ils fonctionnent encore… ;
– en donnant une seconde vie aux objets qui ne nous sont plus utiles et en évitant ainsi le besoin de fabrication et d’achat de nouveaux objets.
De nouveaux modèles de production et de consommation sont en train d’émerger. Désormais il ne s’agit plus de produire/utiliser /jeter mais de produire en impactant le moins possible la planète/d’utiliser au plus juste de nos besoins et le plus longtemps possible/de réutiliser ou valoriser tout ce qui peut l’être à la fin de vie des objets. Ce modèle porte un nom : l’économie circulaire. Et nous pouvons tous y contribuer. Les solutions sont déjà présentes dans notre quotidien. À nous d’agir.
Pour aller plus loin : Vous voulez découvrir ce que pourraient être nos vies en 2050 ? Découvrez les 4 scénarios de l’ADEME pour atteindre la neutralité carbone en 30 ans.
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Commentaires 1
Bonsoir.
L ademe voilà une agence nationale qui surveille bien la cafetière et la pendule.
Pourquoi aider médicalement les femmes qui ont des difficultés d’avoir des enfants? Pourquoi des familles nombreuses?
Bref un état qui dit et qui fait le contraire.