A la suite du phénomène pluvio-orageux du 3 au 5 juin 2022, ayant touché plus particulièrement le Nord du département des Deux-Sèvres le samedi 4 juin, une procédure accélérée de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle a été mise en place par le ministère de l’Intérieur pour les communes impactées (relire notre article). La préfecture des Deux-Sèvres indique que « seules les demandes déposées par les maires au titre des inondations sont concernées par cette procédure (ruissellement, débordement de cours d’eau et/ou crues). » Les maires concernés ont ainsi été invités à transmettre ce mercredi 8 juin leur demande communale afin qu’elle puisse être instruite par la commission interministérielle, qui statuera ce vendredi 10 juin sur la reconnaissance de catastrophe naturelle pour ces territoires des Deux-Sèvres.
Les dégâts de la grêle non pris en compte
Comme indiqué, ne seront prises en compte que les demandes formulées au titre de dégâts générés par des inondations, ainsi « les dégâts causés par la grêle ne sont pas concernés et relèvent de la garantie des contrats d’assurance », reprécise les services de l’Etat en Deux-Sèvres. Or, c’est avant tout l’épisode grêleux avec des formations météorologiques, avec des grêlons de la taille de balles de golf, qui a particulièrement endommagé les cultures, les bâtis et les équipements. Par ailleurs, peu d’agriculteurs ont souscris à des assurances les couvrant pour ce type d’avarie. Les entreprises qui ne pourront être indemnisées devront donc replanter et encaisser seules les frais. Une situation parfois difficile pour certains producteurs qui ont perdu une grande quantité de leur récolte déjà bien avancée. La préfète des Deux-Sèvres, Emmanuelle Dubée, s’est rendu en Thouarsais cette semaine pour constater les dégâts provoqués par l’orage de grêle qui s’est abattu samedi dernier et endommagé les cultures : tournesols coupés, épis de blé égrenés, etc. Elle a également échangé sur « les dispositifs de soutien aux agriculteurs qui arriveront le plus rapidement possible ».
A noter : Si la commission interministérielle reconnaît les inondations comme catastrophe naturelle pour les Deux-Sèvres, les administrés auront 10 jours pour le faire valoir auprès de leur assurance, en présentant le décret le formalisant. « Dans tous les cas, les sinistrés qui ont constaté des dégâts provoqués par l’évènement climatique du 4 juin sont invités à prendre l’attache de leur compagnie d’assurance afin d’être le plus rapidement identifiés et renseignés », précise la préfecture.
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