« Mouton Noir », c’est l’histoire de Camille, une ado un peu spéciale, dont le quotidien est rempli de menaces et d’humiliations, mais dont l’entourage ne comprend peut-être pas les appels à l’aide. Cette histoire est une fiction, une pièce titrée « Mouton Noir », écrite en 2016 par Alex Lorette. Mais la réalité n’est jamais loin dans ce texte qui traite des mécanismes banals et terrifiants du harcèlement à l’école. « Un thème appelé à faire réagir les 3 600 collégiens, qui vont découvrir son adaptation théâtrale aux quatre coins de l’Anjou en mars et avril », explique le département.
Le label « créations d’Anjou »
Portée sur les planches en 2020 par la compagnie Piment Langue d’Oiseau, avec le label « Créations d’Anjou », Mouton Noir a en effet été présentée en 2021 en milieu scolaire , dans le cadre de deux itinéraires éducatifs. Le succès de ces actions a poussé le Conseil départemental à soutenir à nouveau la pièce cette année : 29 collèges accueillent une représentation en ce printemps 2022, dans leurs murs ou des salles de spectacle à proximité, sous la coordination d’Anjou Théâtre.
Le maître mot : Vigilance
Pour Véronique Maillet, conseillère départementale déléguée à la lutte et à la prévention contre le harcèlement scolaire, « menaces, intimidations, violences physiques et psychologiques : ces événements tristement quotidiens ne peuvent nous laisser indifférents. Nous devons être vigilants et unis contre le harcèlement à l’école. »
Le 4 avril à Saumur
Au nombre des 29 collèges qui ont accueilli la pièce, le collège Benjamin Delessert de Saumur. Ainsi, 168 élèves et accompagnateurs de l’établissement se sont rendus ce lundi 4 avril à 14h à la salle André Lacaze à St Hilaire St Florent. Après le représentation, s’en sont suivis des échanges avec les comédiens et la metteuse en scène, Marie Gaultier. « Le but c’est de libérer la parole sur un sujet hyper sensible. Cette fiction crée de la distance, mais le sujet lui, relève du quotidien », déclare la metteuse en scène. La création de ce spectacle s’est faite avec 4 jeunes comédiens professionnels qui débutent leur carrière. « la particularité c’est qu’ils jouent tous les rôles, parce que le harcèlement n’a pas de visage. Ainsi, ils incarnent pas moins de 12 personnages» rappelle Marie Gaultier. Et de conclure : « L’idée est de montrer que tout le monde peut être victime et harceleur. »
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