« Du foisonnement estival de la région saumuroise, à l’endormissement hivernal, il n’y a qu’un pas. Une pause diront certains, méritée ou pas, trop précoce, soudaine même tant elle affecte l’ambiance générale, avanceront d’autres. Les pôles d’attractions touristiques, et Saumur peut s’enorgueillir d’en être un des porte-drapeaux, sont priés de plier parasols, remiser tables et chaises des terrasses, fermer guinguettes des bords de l’eau et surtout : faire les comptes.
Une morosité s’installe, accompagnée d’un soupçon de déprime.
Tout devient gris; fini les jupes vichy, les chemises à fleurs et les canotiers. Place aux doudounes et aux paires de gants. La Loire se gonfle, gagne en vigueur et parfois nous inquiète. Elle reprend possession de ses langues de sable, nettoie d’un flot abondant les traces de pas laissées par les touristes comme si un nettoyage en profondeur s’imposait. Cette intensité vécue pendant les mois d’été nous laisse face à un contraste saisissant alors que les premiers frimas de l’automne et leur cortèges de fêtes de fin d’année nous rappellent qu’il n’y a aucune continuité dans le cycle des saisons.
Car finalement soyons rassurés : nous ne décidons de rien, à peine de la disposition des tables de terrasses, du tarif des entrées de musées et du choix des guides et des employés saisonniers. La nature, si présente dans le saumurois, s’impose à nous avec une vigueur sans égale. Ne nous laissons pas gagner par la morosité, soyons optimistes. Aux rues désertées succéderont des jours et des semaines de fêtes arrosés des nectars du saumurois et des environs. La douceur angevine n’est pas une légende et ce n’est pas un hiver qui balaiera d’un revers de main la richesse culturelle et la beauté sublime d’un saumurois surprenant en toutes saisons. »
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