Courrier du lecteur : Installation d’un nouveau Carrefour à Saumur : « Quel sentiment d’injustice »

Le Saumurois Bernard Wuthrich a souhaité réagir à notre article concernant l'installation d'un nouveau magasin de l'enseigne Carrefour en centre-ville de Saumur et à quelques encablures d'un commerce de la même bannière, ouvert depuis plusieurs années, rue Saint-Nicolas.

Quel sentiment d’injustice nous frappe lorsque l’on apprend comment les actuels franchisés Carrefour sont traités (relire notre article) ! Ce ne sont rien d’autre que des employés à usage unique, jetables comme des papiers maculés. « Pour lui (M. Bompard, nouveau patron de Carrefour), seuls comptent les résultats et prioritairement le confort des actionnaires. ». Tout est dit : notre société vit, depuis déjà pas mal de temps, sur la seule valeur de l’argent. Une personne, à présent, n’est admirable que si elle est riche. Songeons au salaire de Patrick Pouanné, PDG de Total : son salaire a été augmenté de 23,33% entre 2022 et 2023, ce qui le met à l’abri du besoin avec un salaire annuel de 7 331 079 euros (610 923 euros par mois, je vous fais grâce des centimes), salaire qui a encore été augmenté de 10% en 2024. Des salaires aussi démentiels ne sont pas monnaie courante (c’est le cas de le dire !) mais les salaires qui sont un crachat à la face de tous les salariés qui s’épuisent au travail sont légion. Dans le pays dont la devise contient « égalité », seuls les plus riches existent, les autres – souvenez-vous, les métiers « essentiels »- sont inexistants. Vous êtes-vous demandé combien touchait un ministre, un député, un sénateur, toutes ces personnes supposées nous représenter ? Là aussi, nous sommes loin du SMIC ! Dans le cas du Carrefour de Saumur, le total mépris des salariés de l’entreprise est absolument à vomir. Quel avenir pour ce couple et leurs salariés ? Tout cela dépendra de nous car, pour ne pas anticiper sur la valeur de ceux qui ouvriront la concurrence rue du Portail Louis, on se souviendra surtout de la qualité de l’accueil des actuels franchisés, du sourire toujours présent, à toute heure, à la caisse. C’est peut-être sur ces facteurs humains que nous devrons réagir.

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