« Malgré l’âge, je dois rester d’une inconcevable naïveté. Je pensais jusqu’à ces jours derniers que les citoyens déterminaient leurs votes en fonction du bien commun de la République, de sa stabilité, de sa capacité à donner le cadre d’une vie bonne aux membres de la communauté nationale.
Je croyais que la sécurité des personnes et des biens globalement assurée malgré la violence et l’envie inhérentes aux Hommes, une justice faillible mais impartiale, une santé accessible à tous malgré la pénurie de personnels, une école gratuite dès 3 ans une université ouverte à tous y compris aux élèves médiocres, la liberté de s’associer, d’entreprendre, de penser, de parler, d’écrire, d’aller et de venir, la liberté de croire à Dieu ou à diable ou de ne croire en rien, la liberté de choisir son conjoint en dehors de toute pression familiale ou sociale seraient considérés comme notre patrimoine commun.
Je croyais que la sécurité des revenus quand l’âge, la maladie, le chômage viennent réduire les capacités à gagner sa propre vie et celle de ses enfants, les heurs et les malheurs de l’existence de chacun assumés par la solidarité quand le handicap, les ruptures familiales, la dépendance viennent réduire notre autonomie physique et financière seraient considérés comme une richesse à défendre.
Je croyais que nos gouvernements successifs avaient su, les uns après les autres, bâtir cette société équilibrée où l’initiative de chacun n’est entravée par rien d’autre que sa propre capacité à mettre en œuvre, où l’on veille depuis longtemps à ce que chacun contribue au mieux aux besoins collectifs sans trop désespérer les entreprenants et les plus riches sans trop encourager non plus à la passivité voire à la fainéantise et qu’il serait bon d’en remercier notre République.
Je croyais que la traversée de la pandémie avait permis aux citoyens d’éprouver la douceur de la solidarité nationale qu’ils soient chefs d’entreprises, salariés ou indépendants chacun ayant bénéficié du « quoiqu’il en coûte », chacun ayant bénéficié de tests gratuits, de vaccins gratuits, de soins gratuits et qu’il serait bon de s’en féliciter.
Je croyais que la santé économique du pays, la baisse de tous les types de chômage, le retour de l’investissement industriel, l’effort pragmatique pour effectuer la transition énergétique en aidant à l’achat de véhicules non polluants, ou à l’amélioration thermique des logements seraient au moins pour partie mis au crédit de ceux qui nous gouvernent.
Je croyais que la violence qui se déchaine à nouveau à nos portes, que le spectacle de la tyrannie du parti communiste chinois dissuaderaient nos concitoyens de rêver à des régimes de dictature ou de l’homme fort comme on dit par euphémisme et que notre démocratie pour imparfaite qu’elle soit serait louée de sa tempérance.
Mais non, quelques dizaines de centimes de plus sur nos consommations d’énergie, la franchise de certains candidats avertissant qu’il faudrait travailler plus longtemps pour assurer le pouvoir d’achat de nos retraites et faire face aux énormes besoins de solidarité nécessaires aux plus âgés qu’inexorablement nous deviendront pour que les électeurs envisagent de jeter le bébé avec l’eau du bain, de se tourner à plus de 40% vers des candidats dont le respect pour la République est pour le moins variable.
Quelques centimes de plus sur l’essence et le pouvoir d’achat redeviendrait le seul combat qui vaille et certains de promettre moins de taxes, moins d’impôts, moins de travail mais plus d’allocations, le RSA pour tous les jeunes, des fonctionnaires en plus dans les ministères.
Comment ne pas s’émouvoir de ce rabougrissement de la raison et de l’idéal.
De la raison, dès lors que l’on est prêt à croire toutes les sornettes d’une distribution accrue de biens et de services que nous refuserions de produire par manque d’efforts et de sagesse.
De l’idéal, dès lors que notre seul horizon serait nous même dans la solitude d’une consommation toujours croissante, la recherche d’une satiété inatteignable.
Ne cédons pas au chant des sirènes qui nous bercent de l’illusion que tout nous serait dû sans effort ni courage.
La République reste un idéal d’harmonie entre les citoyens, la recherche toujours recommencée de l’équilibre entre égoïsme et partage.
Sachons défendre par notre vote ce que la France a construit depuis tant de générations, comme d’autres à l’Est savent le faire dans le sang et les ruines. »
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Commentaires 26
je râle encore en traînant mon corps , mais comme je viens de vous lire avec un plaisir fou et quelle belle leçon pour les uns et le autres dont je suis, il est vrai que la morale de temps fait du bien ! Première partie du Profession de Foi ……………….
Quand on pense que certains s’apprêtent à élire des « dictateurs » tels que Mélenchon, zemmour ou Le Pen, il y a vraiment de quoi désespérer. Et là, ils pourront se plaindre de perdre toutes leurs libertés et droit de parole. On ne va pas rire du tout s’ils arrivent un jour au pouvoir. Merci M. Prior pour cette sage prise de conscience.
De quelle dictature parlez vous concernant Mélenchon ? Je suppose que vous avez des arguments solides présents dans le programme de la france insoumise ? Sinon il ne reste plus qu’à vous taire ou au moins à en lire les 1eres lignes…
J’adhère à la vision de Mr Prior que je trouve néanmoins utopique. Certes, certains candidats ne sont peut-être pas « bankable » mais si l’idée est de réélire le sortant, il doit avoir une mémoire sélective. Ces cinq dernières années je n’ai vu que du mépris et des insultes envers les citoyens, quand ils n’ont pas été montés les uns contre les autres. Et on découvre petit à petit que certains « dossiers » étaient un tissu de mensonges… Alors Macron, non merci !
Discours d un Macronien convaincu , mais pas convaincant …
Quel mépris ? Quelles insultes ?Quels dossiers étaient un tissus de mensonges ? Facile à dire !!!
Non, mais c’est rien! Retournez cuver dans votre grotte et rendormez-vous, on vous réveillera dans 5 ans…
Facile de reconnaître les chien-chiens à Macron: 1) ils ne supportent pas la contradiction et de ce fait traîtent leurs interlocuteurs de « complotistes »; 2) ils sont systématiquement agressifs et belliqueux ce qui explique qu’ils se fassent traiter de fascistes et ne comprennent pas pourquoi; 3) mis devant le fait accompli, ils nient tout en bloc, ne se rendant même pas compte qu’ils se rendent coupables de « négationnisme » et qu’ils seront jugés pour ça.
Bravo M. Prior !!! Quel changement de ton comparativement à ce que nous avons entendu jusque là.
en bien mon gas avec ce texte , je ne suis toujours pas convaincu , que tout va bien ,
Après vos années près des élus, « je rêvais » aurait été plus réaliste que « je croyais ». Les aides ne sont pas assez contrôlées et les profiteurs trop nombreux. Quand le travail au noir sera-t-il enfin traqué ? Sans les taxes, le social, les routes, les hôpitaux disparaissent.
Je comprend le désarroi de M. Prior. Il rêvait qu’il était à Disneyworld et il s’est apperçu qu’il était dans le monde de Narnia…
Combien me peinent ces continuelles jérémiades de trop de français. Notre pays a bâti depuis la guerre une société équilibrée en éloignant les extrémistes (extrême droite et communistes), en tentant de construire une économie puissante et une société solidaire. C’est pour cela qu’il fait mieux vivre en France que dans bien des pays. Au delà de ce cadre, protecteur, il nous appartient de faire des choix et de les assumer. On ne peut pas toujours faire payer la facture aux autres.
Les français qui se plaignent font partie du « paysage » que vous décrivez. Ils n’ont pas attendu que notre royal freluquet moumouté se représente, rien que pour lui gâcher son bon plaisir. En l’occurence, ils ont peut-être d’autres sources d’information que « radio menteurs » dont vous semblez bien imprégné et d’autres soucis dans la vie, aussi. Si vous trouvez que le Kiosque est devenu un repaire de « complotistes », rien ne vous empêche d’écrire ailleurs…
« La république, c’est moi » cela ne vous rappelle rien. Vociférer et bousculer des policiers et le procureur et vous trouvez que ce n’est pas de la dictature? De plus, il soutient des dictateurs depuis des lustres. Je crois que cela est suffisant pour ne pas voter pour lui. Et apparemment, vous l’imitez très bien en m’écrivant de me taire. Voilà ce qui attend les électeurs de Mélenchon, aucune contradiction ne sera possible.
Ces douze candidats devraient être nommés ministres,
et moi présidente.
Vous vouliez dire « sinistres »!?…
Autre initiative visant à réconcilier les Français avec la politique, l’équipe d’Emmanuel Macron a également annoncé avoir glissé au hasard trois « golden professions de foi » parmi les millions de plis électoraux envoyés aux Français. Un document entièrement doré qui donnera le droit à son heureux détenteur de rencontrer la prochaine équipe ministérielle et pourquoi pas de postuler à un poste de secrétaire d’État.
Je ne voyez pas monsieur Prior en chevalier blanc de la Macronnie… 🙂 🙂
Chevalier blanc, c’est impossible! Ceux qui font partie d’ordres funestes sont toujours vétus de vêtements sombres, souvents ornés d’attributs argentés, et font preuve d’un grand cynisme. Ils se dissimulent dans la société et ne montrent leurs vrais visages que lorsqu’ils sont aux abois…
Monsieur Prior comment oser parler de jérémiades , on voit que vous ne savez pas ce que c est de « survivre » avec un smic par mois ….Mais comment pourriez vous le savoir , peut être avez vous trop vécu dans les hautes sphères des mairies « Plaisiroises ou Saumuroises »….
Le smic n’est peut-être pas assez élevé mais on peut vivre avec. Il suffit de gérer son budget et de ne pas faire de dépenses démesurées comme certains peuvent le faire.
Ah …
Je vous admire de garder votre calme devant de tels propos que je qualifie d’injures envers les personnes ayant de modestes revenus. Mais il est vrai qu’avec Macron nous sommes habitués à ce genre de paroles méprisantes.
A.Juret la République permet aux enfants qui dès l’âge de 12 ans travaillaient dans les vignes audoises de passer des diplômes et des concours pour aller dans ces « hautes sphères » bien modestes et de créer leurs entreprises ensuite. Ces mêmes diplômes permettent a mes filles d’avoir, fondée sur le travail, un vie correcte non exempte bien sûr de drames personnels comme chacun . Ma dernière fille, handicapée, bénéficie de la solidarité de la nation.
Et bla bla bla , toujours le même discours , gnan gnan gnan , donc à vous lire : le mouvement des gilets jaunes n auraient pas dû avoir lieu , on vit bien en France avec un SMIC , tout le monde est heureux , tout de monde il est content. Mais si c était le cas Macron serait rééluau premier tour , bah non , l extréme droite est prés de 40 % (lepen , dupont aignan et zemmour) , et çà la Macronie en est en partie responsable.