Courrier du lecteur : « Divine fibre »

« La Mariée était trop belle
Oh ! Divine, divine fibre…
Tues belle de toutes tes promesses.
Mais tues encore une jeune pucelle.
Tu nous apporte la lumière mais tu as oublié la part d’ombre qui te colle comme une glue.
Tu chevauches par tous les temps l’ardoise fine de notre douce Angevine.
Tu te faufiles sur la blancheur de nos pierres ; splendeur de nos cathédrales
Tu serpentes telle « Mélusine » sur les eaux du Loire Gaulois parée de toutes tes incertitudes…
Les sultans de la finance te courtisent et te chevauchent ardemment
Ainsi, ils te méprisent ; enivrés qu’ils sont de toucher les royalties de leur dieux dollars sans avoir fait leurs preuves et sans en rendre des comptes…
Ils te triturent, te bouturent sans ménagement, besognent vite, mal, et recommencent…
Ils ne savent pas travailler doucement pour bien progresser …
Ils sont pris dans un cyclone, accélère l’histoire ; ils ont bien
N’es-tu pas fatiguée d’être ainsi maltraitée, prostituée à tout vent pour qu’ainsi le meilleur gagne.
Quand deviendras tu adulte, maîtresse des paradis de cristal et des enfers de l’illusion…
Nous chanteras tu l’éternelle ritournelle ; « Ah ça ira ! Ça ira ! Ça ira »
« Approchez, approchez, demain je rase gratis »
Mais tu as trop de grâce pour t’indigner et finir dans une impasse.
Entends tu sur la place de nos villages le tambour battant.
«Oyez ! Oyez ! B rave s gens, la belle est partie, je prononce le décret…
Celle qui doit venir se fait attendre, alors patience bonnes gens
A l’Aurore sur ses petits doigts roses,
Puisse-t-elle vous apporter la vertu de bienveillance ; rempart contre toutes les violences »
Jadis dans nos villages nous avions le téléphone manuel à manivelle
La magnéto c’était du costaud, sauf en temps de tempête…
Jeune opérateur à l’époque je recevais des appels de détresse.
De détresse que je pensais… alors quand deux mécontents pointaient leur nez sur la ligne
J’allais voir timidement Mme la chef
« Chef ! Chef ! J ’en ai deux qui rouspètent » alors Mme la Chef me répondait d’une autorité benoîte.
« Branche les ensemble s y s’arrangeront »
Ah ! La belle époque ! Nous reviendras tu
Aujourd’hui dans notre petit village, nous sommes plusieurs mécontents, alors on s’arrange mais on est toujours débranchés.
Et pour garder la bonne humeur suivez la devise
Haut les Coeurs, à Coeurs vaillant rien ne résiste…
Zut !!! Splat Zarathoustra »