Conseil régional des Pays de la Loire. Arts vivants : « Le plan Marshall annoncé devient un plan Thatcher »

A l’occasion du Conseil régional des 15 et 16 décembre prochains, les élues et élus se prononceront sur le vote du budget prévisionnel de l’année 2023. A cette occasion, Le groupe L’écologie ensemble partage l'inquiétude des acteurs du spectacle vivant concernant les prévisions faites en matière de soutien à la culture. "Le scénario culturel qui se dégage confirme les craintes des "petits acteurs" qui jouent pourtant un rôle essentiel dans la création et l'émergence culturelle sur nos territoires." Le communiqué de Franck Nicolon, Conseiller régional, membre de la commission culture, sport, vie associative, égalité femme homme et Lucie Etonno, présidente du groupe L’écologie ensemble.
Le groupe "L’écologie ensemble" du Conseil Régional des Pays de la Loire

Franck Nicolon, conseiller régional membre de la commission culture : « Alors que Christelle Morançais annonçait un plan Marshall pour la culture à la sortie du confinement, c’est un « plan Thatcher » pour la culture qui est soumis au vote, qui fait peser de sombres perspectives pour le secteur des arts vivants ».
De nombreux dispositifs qui soutenaient l’ensemble des acteurs des arts vivants sur les 5 départements sont tout simplement abrogés. Fin de l’aide à la création de spectacles vivants, à la résidence artistique territoriale, à l’aide à la mobilité international et au festival d’Avignon, des fonds de développement culturel territorial, d’aides aux équipements culturels, d’acquisition du matériel et d’aide à la création de lieux de travail. Au total, ce sont près de 2 millions d’euros de subventions qui sont pour le moment supprimées, sans clarté sur les suites données.
Franck Nicolon poursuit : « Pour préserver les emplois, notre groupe soutient la demande du collectif de 160 compagnies de théâtre et de toutes les scènes nationales de la Région d’une concertation urgente avec la majorité de Christelle Morançais. Nous demandons également que la majorité renonce à faire de l’Hôtel de région un lieu de diffusion avec une programmation culturelle propre en concurrence avec d’autres lieux sur le territoire.
Lucie Etonno conclut : « Nous appelons également les élu-e-s locaux à se mobiliser aux côtés des acteurs car c’est également leurs politiques culturelles territoriales qui vont être pénalisées par ces coupes budgétaires. La Région renonce encore à jouer son rôle de coordination et l’animation des politiques publiques culturelles en Pays de la Loire conféré par la Loi NOTRe »

Commentaires 4

  1. Superdeg says:

    Si ça fait baisser les impôts pour ceux qui en paient, why not

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  2. lolo says:

    Pour les compagnies, qui se sont multipliées incroyablement, elles survivent principalement grâce aux subventions qu’elles ventilent à leur convenance afin que tout le monde puisse jouir du statut d’intermittent. Elles font ainsi baisser les salaires des artistes en pratiquant des prix anormaux. Nous nous vivons de notre métier sans soutien. à bon entendeur…

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  3. juju says:

    Nous ne soutenons pas ces structures.Elles siègent en commission d’attribution des subventions et sont eux mêmes directeurs ou programmateurs de lieux.
    Devinez où vont les aides en priorité ? C’est un système de monopoles et de copinages qui doit cesser. Les autres artistes ont, aux aussi du talent, puisqu’ils vivent de leur métier sans pouvoir être soutenus par la région.

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  4. MD says:

    On voit bien que ce n’est pas leur argent. Si ils étaienteux mêmes producteurs ils feraient en sorte de remplir leur salle avec des spectacles qui intéressent le plus grand nombre.
    Ces programmateurs, qui veulent éduquer le peuple, se font souvent paraitre plus artiste que les artistes. Ils n’ont qu’a commencer par les rétribuer normalement avant de demander
    qu’on viennent à leur secour.

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