Chinon. Des salariés de la centrale confinés après une alerte à l’ammoniac

Une vingtaine de pompiers et le groupe d’intervention des risques chimiques de Tours sont intervenus à la centrale nucléaire de Chinon ce lundi 28 février en fin d’après-midi. La raison, le déclenchement d’une alarme devant détecter la présence d’ammoniac. Celle-ci s’est déclenchée dans le local de traitement des eaux des unités de production 1 et 2 de la centrale, donc hors zone dite « nucléaire ». Le temps de l’intervention et pour suivre la procédure, les salariés ont été confinés pour s’assurer qu’ils ne courraient aucun risque. L’alerte a finalement été levée peu avant 19h, soit près d’une heure et demi plus tard. Les experts qui ont procédés à des analyses et des mesures ont indiqué qu’il n’y avait pas d’ammoniac. Des études complémentaires ont été lancées par EDF pour comprendre pour l’alarme s’est déclenchée. EDF assure de son côté que l’événement n’a eu aucun impact sur les personnels et l’environnement.

Quels sont les effets de l’ammoniac sur la santé ?

En cas d’inhalation, l’ammoniac est très toxique et peut même causer la mort. Il peut aussi causer une grave irritation du nez et de la gorge, une accumulation potentiellement mortelle de liquide dans les poumons (œdème pulmonaire). Les symptômes peuvent comprendre la toux, une dyspnée, des difficultés respiratoires et une oppression à la poitrine. Les symptômes peuvent se manifester des heures après l’exposition et sont aggravés par l’effort physique. Une exposition sévère à court terme peut causer des répercussions graves à long terme.

En cas de contact avec la peau, l’ammoniac est très corrosif. Le gaz irrite ou brûle la peau et peut causer des cicatrices permanentes. Le contact direct avec le gaz liquéfié peut refroidir ou geler la peau (gelures). Les symptômes de gelures plus sérieuses comprennent une sensation de brûlure et une raideur. La peau peut prendre une coloration blanc ciré ou jaune. Une vésication, la mort de tissus et une infection peuvent se manifester dans les cas graves.

Enfin, en cas de contact avec les yeux, le gaz irrite ou brûle les yeux. Des dommages permanents, y compris la cécité, pourraient en résulter. Le contact direct avec le gaz liquéfié peut geler l’œil. Des dommages oculaires permanents ou la cécité peuvent en résulter.