CH de Saumur. Situation du service de pédiatrie et conseils pour la bronchiolite

Le Centre Hospitalier de Saumur fait lui aussi actuellement fasse à une situation tendue sur le plan des ressources humaines. Une situation d'autant plus en tension actuellement dans le secteur des urgences pédiatriques avec l'épidémie de bronchiolites. Pourtant, il est possible pour tout à chacun de suivre quelques règles simples pour désengorger les services. Réponse avec le directeur de l'hôpital, Jean-Paul Quillet.

Depuis plusieurs mois, la France est touchée par le manque de personnel soignant dans certains secteurs d’activités. En contrepartie, du fait notamment de la progressive désertification médicale et du manque d’offre libérale que ce soit en médecine générale ou de spécialités, la population tend à chercher des solutions via les services hospitaliers d’urgence. Depuis une semaine, le nombre de passages connaît à nouveau des pics. Des représentants nationaux de la Pédiatrie ont été récemment reçus par le ministre de la santé. Le Centre Hospitalier de Saumur, et plus précisément sa filière pédiatrique (hospitalisation de pédiatrie/accueil d’urgences pédiatriques/néonatalogie) n’est pas épargné par ces difficultés. Les professionnels, afin de répondre au mieux aux besoins, ont été contraints d’adapter les organisations. « C’est pour toutes ces raisons, que vous, Saumurois, Parents, Professionnels de la petite enfance, vous avez un rôle à jouer. Devant l’épidémie de bronchiolite qui débute dans le Saumurois, le manque de puéricultrices et d’infirmières, et les difficultés structurelles qui en découlent, nous vous demandons autant que possible de respecter les quelques règles suivantes », estime le directeur de l’établissement Jean-Paul Quillet.

Pour les jeunes parents

« Si votre enfant tousse, a le nez qui coule clair, avec de la fièvre ou non, avant de vous rendre aux urgences pédiatriques, (et de manière générale aux urgences), vérifier si votre médecin traitant peut vous recevoir. La plupart du temps, il n’y a pas d’urgence, et le délai chez le médecin traitant de 24-72h est très adapté. Une surveillance au domicile (ou par le mode de garde choisi), avec des lavages de nez, un fractionnement des biberons ou des tétées et/ou du paracétamol est la prise en charge recommandée. Ce qui est important est de décongestionner le nez avec du sérum physiologique pour améliorer la qualité de la respiration et de l’alimentation de l’enfant. Une respiration anormale (malgré les lavages de nez répétés) et/ou un défaut d’alimentation (prise de moins de la moitié des rations à plusieurs reprises) des plus petits sont les éléments qui doivent faire consulter. La toux ne doit pas forcément vous inquiéter. Habituellement, le VRS (Virus Respiratoire Syncytial), le virus responsable des bronchiolites graves, fait apparaître une gêne maximale entre 3ème et 5ème jour après le début des symptômes, et la durée de la maladie va souvent au-delà de 2 semaines. »

Pour les crèches, assistantes maternelles et MAM

« Les parents n’ont pas forcément l’habitude de faire des lavages de nez à leur bébé, surtout lorsqu’il s’agit d’un premier né. Si leur enfant présente un début de rhinite lors des moments de garde avec vous, n’hésitez pas, en tant que professionnelles de la petite enfance, à leur montrer comment réaliser ces fameuses désobstructions rhinopharyngées (DRP) que vous savez faire. Certains parents viennent consulter aux urgences car ils se sentent obligés d’obtenir un certificat médical afin de justifier de l’absence de leur enfant en cas de maladie, car ils ont peur de se voir facturer le/les jour(s) d’absence. Durant cette période compliquée d’accès aux soins, et afin d’éviter d’encombrer les urgences et les médecins traitants pour ce motif, pensez-vous qu’il serait envisageable de les informer qu’ils ne sont pas obligés de vous présenter ce type de certificat immédiatement ? »

Pour les écoles

« De la même manière que nos professionnels de la petite enfance, il existe des virus actuellement qui touchent les jeunes enfants d’âge scolaire, avec de grosses angines, la plupart du temps virale. Serait-il possible de sursoir au « certificat enfant malade », ce qui évite un passage express aux urgences, qui n’est probablement pas nécessaire ? »

Une situation tendue

Le directeur de l’hôpital ajoute que le service de pédiatrie recrute des infirmiers/ières, des puéricultrices et plus globalement, « le CH de Saumur recrute des infirmières et infirmiers dans tous les services. » Et d’ajouter : « Vous pouvez contacter la direction des soins en passant par le standard de l’hôpital au 02.41.53.30.30 ou adresser CV et Lettre de motivation à recrutement@ch-saumur.fr. Pour le moment c’est le VRS (bronchiolite), mais demain, ce sera la grippe. La grippe cette année risque d’être très importante, vaccinez-vous dès que possible si vous faites partie des personnes à risque ou si dans votre entourage il y a des personnes à risque. » Concernant les urgences adultes, l’hôpital rappelle également la nécessité de joindre le 15 ou de composer le 116-117 avant de vous déplacer. « Contrairement à beaucoup de structures au niveau national, le CH Saumur n’a pas fermé ses services ou filtré les prises en charge. Nous souhaitons qu’il en soit toujours ainsi et nous comptons sur vous pour maintenir cet objectif. L’institution hospitalière et plus particulièrement les équipes des services de pédiatrie et des urgences vous remercient pour votre soutien« , conclut Jean-Paul Quillet.

Commentaires 7

  1. Pas stupide says:

    Les suggestions de simplification pour les parents sont intéressantes sur le principe. Ne pas exiger provisoirement de certificats d’enfants malades uniquement pour justifier permet moins de nécessités de consultations et pour le coup….des économies pour la sécurité sociale.

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  2. Jean says:

    Pourquoi les urgences ne filtrent- elles pas les prises en charge en demandant de passer par le 15 ,dont c’est le rôle ?
    Cette absence de filtrage encombre les services de cas non urgents ; cela cause une « perte de chance » avec une augmentation des délais pour les cas urgents.
    C’est regrettable

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  3. Jean says:

    Pourquoi le CH ne filtre-t-il pas les urgences par le 15 ? On sait que 20 à30% des urgences n’en sont pas.
    Est-ce pour pouvoir se déclarer débordé ?

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    • Barbara says:

      Sérieusement vous pensez que c’est un jeux? Les urgences explosent et vous pensez que ils ont envie de jouer… Malheureusement quand le trie est fait à l’entrée l’infermiere d’accueil se fait insulter et maltraiter, car les gens pensent d’avoir « le droit » d’être pris en charge, et ils ne comprennent pas que la réorientation est déjà une prise en charge…

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  4. Pas simple says:

    Filtrer-trier-renvoyer est complexe et expose éventuellement a mises en cause médico -legales en cas d’, erreur d’appréciation.Cela engendre souvent des palabres voire des agressions verbales-physiques avec les patients et familles considérant qu’elles doivent être prises en charge. 75% du personnel est féminin et physiquement plus vulnérable.
    Jean pensez vous réellement ce que vous écrivez et que les services d’urgence de France et de pédiatrie jouent à ce genre de jeu ?

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  5. A jean says:

    Jean n’a pas compris. Ce n’est pas à l’hôpital de filtrer les gens par l’appel au 15 . Quand on fait le 15 on aboutit a la plateforme du Samu à Angers. Ce sont les gens qui doivent eux-mêmes appeler le 15 ou le 116 117 et non se rendre à tout prix directement dans un service d’urgence. Via le 116 117 ils peuvent être orienté vers un médecin libéral.

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  6. ALTMEYER Patricia says:

    Avant de vouloir recruter d’autres auxiliaires de puériculture il faudrait pour celles qui ont le diplôme les rémunérer à leur juste valeur. C’est une honte que de payer le smic. Il vaut mieux être au RSA et avoir toutes les aides que de travailler dans un hôpital public avec les journées intense où elles courir toutes la journée. C’est de l’exploitation pas étonnant que les auxiliaires ne postulent pas.

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