Brain-sur-Allonnes. Les Cimes de Courcy prennent forme sur le site de l’ancienne chevalerie de Sacé

Le projet touristique de loisirs et de nature sur l’ancien site de la chevalerie de Sacé à Brain-sur-Allonnes devait initialement ouvrir ses portes au public au printemps ou à l’été 2023 (relire notre article). Toutefois, le site qui s’appellera finalement Les Cimes de Courcy ne devrait ouvrir que pour le printemps 2024. « Le chantier a connu quelques retards en raison du covid dans un premier temps puis d’appels d’offres infructueux ou encore des problèmes d’approvisionnement en bois. Il y a également eu plusieurs études complémentaires qui ont dû être réalisées et tout cela a retardé le calendrier », indique le maire de Brain-sur-Allonnes Yves Boucher. Quant au changement de nom, celui-ci a été décidé pour mieux coller à l’idée d’un projet totalement nouveau, même s’il prend racine sur l’ancien site de la commune. « Ces bois, d’une superficie de 190 hectares appartenaient autrefois à la famille de Courcy. Ils sont aujourd’hui gérés par l’Office National des Forêts et font l’objet d’un plan de gestion. Toutefois, ils sont pleinement ouverts au public via divers cheminements », poursuit l’édile.

Un parc suspendu dans les arbres

C’est justement pour proposer un service supplémentaire à ces promeneurs et aux touristes en itinérance vélo, équestre… que ce lieu a été pensé. « Cela fait maintenant 15 ans que nous avons évoqué pour la première fois l’idée de repenser ce site. Aujourd’hui, le projet qui est arrêté se veut pleinement tourné vers la nature et les loisirs. L’idée était de proposer aux familles un lieu où elles peuvent rester tout au long de la journée avec des activités, des balades, de la petite restauration et une buvette en plus de tous les chemins présents dans cette forêt. C’est aussi une manière de mettre en valeur ces bois et de les rendre plus attractifs », commente Yves Boucher. Sophie Charrier, adjointe, présente le projet : « Les cimes de Courcy, sur une surface de 4 à 5 hectares, comprendront deux parties distinctes. L’une sera ouverte à tous et comprendra des tables de pique-nique, des jeux et des espaces boisés où aujourd’hui il y a une clôture. Une autre partie sera payante avec un parcabout, un parcours suspendu dans les arbres où l’on marche dans des filets, un jardin pédagogique, l’accès aux vestiges qui seront totalement fleuris. Un espace bivouac sera également aménagé pour accueillir des groupes, des colonies, des classes vertes… Enfin, un espace sera laissé à la disposition des écoles supérieures agricoles pour y mener des expérimentations. »

Une salle en pleine nature et des essences locales

Ces deux espaces seront séparés par un bâtiment qui se veut plurifonctionnel. « Il y aura une partie bureau et accueil pour le site payant, une buvette et une partie petite restauration. Des sanitaires seront mis à disposition des groupes. Par ailleurs, nous allons y adjoindre une salle destinée à la location pour des anniversaires, des séminaires, des fêtes de famille… L’idée est véritablement de faire de ce site un lieu multiple, mais toujours en plein cœur de la nature », précise l’élue. Les bardages en bois, les terrasses et les barrières seront réalisées à partir de châtaigniers qui ont été abattus à quelques mètres de là. « C’était une vraie volonté de notre part d’utiliser le bois local, mais cela n’a pas été une mince affaire. En effet, il a fallu totalement réapprendre à travailler avec les essences locales et il semble plus facile d’aller chercher des arbres à l’autre bout de la planète. Mais nous n’avons pas lâché et nous avons franchi les barrières administratives. 140 m3 de bois ont ainsi été débardés à cheval pour ne pas impacter la forêt et ont ensuite été découpés par une scierie en Touraine, car toutes ne font pas du feuillu », se réjouit le maire.

Un investissement de taille pour développer le Nord-Saumurois

Ce chantier représente un investissement de taille pour la commune d’un peu plus de 2 000 âmes. Le montant global s’élève à 2.4 millions d’euros financés à plus de 50% par la commune qui reçoit des aides de la Région, du Département, de l’agglomération Saumur Val de Loire et de l’Etat. « En parallèle de vouloir créer un écrin de verdure et de loisir, La Cimes de Courcy se veulent comme le pôle touristique et nature du Nord-Saumurois », indique Yves Boucher. Il doit permettre de développer tout ce secteur et d’inciter les touristes à franchir la barrière physique qu’est la Loire pour venir découvrir le nord qui mérite tout autant de l’être, mais qui bénéficie d’un peu moins de la lumière des projecteurs. « Les gens qui resteront une semaine en Saumurois pourront visiter les châteaux, les villages de la Loire, puis passeront une journée au calme au cœur de la nature. » « Nous travaillons également en partenariat avec la halte équestre de la Breille-les-Pins. Un cheminement va être créé pour relier les deux sites uniquement par les bois. Cela permettra également de mettre en valeur tous les autres aménagements, les chemins, la station de trail, les boucles équestres, le sentier Mademoiselle Gabrielle, la tourbière des loges. Le sentier d’interprétation qui tourne autour de ce site sera également repensé en sentier nature avec le concours du Parc Naturel Régional », ajoute l’adjointe. En septembre, la commune lancera un appel à candidatures pour trouver un gérant du site sous la forme d’une délégation de service public.