Une alimentation locale et de saison
C’est en effet sur les rives des cours d’eau que la loutre élit domicile et aménage des terriers, des catiches, dont la toponymie a parfois gardé le souvenir, même bien après que l’animal ait déserté les lieux. Mais elle vagabonde souvent d’un abri à un autre, provisoire ou plus durable. Quoique se nourrissant surtout de poissons, elle peut tout aussi bien mettre à son menu batraciens, reptiles ou invertébrés selon les saisons et les endroits : truites dans le massif Centre, anguilles dans le Marais poitevin… Elle consomme ainsi quotidiennement, environ 1 kg de nourriture par jour. Nageuse hors pair, dotée d’une forme fuselée des plus hydrodynamique, de larges pattes légèrement palmées et d’une fourrure huileuse, c’est une véritable acrobate aquatique furtive. Elle pénètre silencieusement dans l’eau et ne laisse que peu de chances à ses proies, avec lesquelles elle s’amuse souvent avant de les engloutir.
Passer les ponts
Longtemps pourchassée à cause de sa fourrure et de la concurrence – quoique discutée – avec les pêcheurs, sa population a décru au cours du XXe siècle. Grâce à une réglementation protectrice, elle repeuple depuis plusieurs années nos cours d’eau, mais reste vulnérable. Outre un habitat malmené par l’urbanisation et une dégradation environnementale, les ponts ou les buses sont un risque pour les loutres. Contraintes de remonter sur la rive, à cause d’un courant trop fort, et de traverser la route pour contourner l’obstacle, elles sont souvent victimes de collisions avec les voitures. En Indre-et-Loire, le Conseil départemental a décidé de l’aménagement de deux ponts pour leur permettre un franchissement sans risque. A Château-la-Vallière et à Chambourg-sur-Indre, des aménagements de passages sont prévus, sous la forme de banquettes en encorbellements, qui raccorderont les berges et permettront aux loutres de passer sous le pont. Mais il est très probable que d’autres animaux profitent de l’aubaine !
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Commentaires 2
Merci les loutres pour nous rappeler que le vieux Chinon si cher à notre histoire est lui aussi en voie de disparition, mais qui s’en préoccupe ? Pour le prix de quelques canons « César » l’on pourrait faire tant de choses pour notre patrimoine en perdition !
Hello,
Je ne suis pas surpris de tout, je suis contente qu’elle existe bien , moi j’en ai vu aussi traversé devant moi juste après le passé le premier rond point en allant vers rivière. Un matin que j’allais prendre la rue de Raineau en voiture vu aussi une . J’espère qu’on va les protéger et qu’ont les laissent vivantes avec leur fourrure. A+.