Allonnes. Les usines-relais de demain seront éco-responsables !

Deux usines-relais ont été inaugurées ce mardi 1er avril sur la zone de la Ronde à Allonnes. Elles se veulent tournées vers l’avenir avec une réflexion et une construction éco-responsables.

Les deux usines-relais, siamoises, sont chacune d’une superficie d’un peu plus de 800m2. Le bâtiment a été éco-conçu avec une charpente, une ossature et un bardage en bois qui dénote avec l’habituel acier, mais apporte un côté chaleureux à cet espace industriel. « Le bâtiment, un peu à la façon des usines du 19e siècle, a été pensé avec des ouvertures au nord pour apporter de la luminosité sans pour autant trop réchauffer l’intérieur en été. Le bâtiment a été isolé sur les murs et sur le toit pour ne pas consommer trop d’énergie pour le chauffer. Enfin, l’ensemble de la parcelle a été pensée pour récupérer les eaux de pluie, laisser la biodiversité se développer avec un minimum d’entretien paysager », expliquent les architectes. Des panneaux photovoltaïques viendront également équiper le toit de ces usines-relais. Les deux usines peuvent à l’avenir être regroupées en une seule grâce à une cloison facilement amovible. « Il s’agit d’un concept unique et nouveau sur le territoire. Il laisse présager de ce que seront les usines de demain avec des espaces optimisés et des bâtiments à l’empreinte carbone réduite », souligne Michel Pattée, maire de Doué-en-Anjou et vice-président de l’agglomération Saumur Val de Loire en charge des zones industrielles. Le chantier aura nécessité 10 lois de travaux et représente une enveloppe de 1.4 million d’euros.

Les deux usines déjà louées

Les deux usines sont d’ores et déjà louées. La première par DSCOD Laboratoire, spécialisée dans la production de compléments alimentaires. La seconde est occupée par Amoseeds SAS, une marque spécialiste des super-aliments bio pour différents besoins : minceur, articulations, sommeil, stress… Loïc Dibon, co-fondateur d’Amoseeds s’est réjouit de s’installer dans ces nouveaux locaux « qui correspondent à notre attente pour répondre à notre enjeu de développement. Il est appréciable de voir un réel dynamisme de la part des pouvoirs publics sur un territoire qui voient un projet sur le long terme. Cela correspond pleinement à notre vision et notre philosophie. » « L’objectif est ici de créer un projet de filière avec de la fabrication, de la logistique et de la vente de produits. Les deux entreprises travailleront donc main dans la main. Demain, l’idée est aussi de pouvoir continuer à developper ce modèle et à proposer notamment des visites d’entreprise de production de compléments alimentaires. C’est un modèle essentiel pour réduire les coûts, mais aussi pour apporter de l’emploi sur un même bassin. Etant né à Bagneux, j’ai toujours été très attaché à notre territoire et j’ai toujours eu à cœur de participer à son développement », témoigne Stéphane Perin, responsable de Devindus Consulting qui a coordonné le projet.

Toujours un coup d’avance

Pour le président de l’agglomération, Jackie Goulet, qui a fait du développement économique le fer de lance de sa politique, « cet exemple montre que l’on peut concilier le développement économique et l’environnement, avec ici 20 emplois à la clef dès l’ouverture et peut-être plus demain. » Le président se réjouit de la bonne situation du territoire, dans un contexte où tout semble pourtant morose : « Au début du mandat, nous avions un taux de chômage à 10.5%. Nous avions pris l’engagement d’atteindre 7.5% et cela est chose faite puisque nous sommes aujourd’hui à 7.4% (ndlr au dernier trimestre 2024). Cela est en partie dû à notre politique et notre stratégie qui est de toujours avoir un temps d’avance. Ici, nous avons investi et construit avant même de savoir s’il y aurait des preneurs. Nous souhaitons toujours avoir une usine d’avance pour répondre aux sollicitations ». Dans les tuyaux, l’agglomération a racheté une ancienne imprimerie de Doué-en-Anjou, va construire 2 usines-relais et 4 ateliers-relais à Montreuil-Bellay et va construire sur le mandat 5 000m2 dédiés au tertiaire, dont 2 500m2 sont déjà construits et loués. « Nous avons également un projet d’envergure avec la construction d’un centre de logistique de 8 hectares sur un terrain d’environ 15ha à  Allonnes. Ce sont plus de 1 000 emplois à la clef, mais le projet est aujourd’hui freiné parce que des crapauds ont élu domicile dans un fossé. Nous cherchons des solutions pour accueillir ces crapauds ailleurs et pouvoir mener à bien ce projet. Je trouve dommage, dans un pays qui manque d’ambition comme le nôtre, de freiner de tels projets pour ces raisons », s’agace Jackie Goulet.

Les commentaires sont limités à 500 caractères.
Le Kiosque renforce sa veille : Les commentaires ne seront pas corrigés. Ceux comportant des mots grossiers ou portant atteinte à l'intégrité des individus n'étant pas publics ne seront pas publiés. La courtoisie n'empêche pas la libre expression, nous vous rappelons aussi que le débat s'enrichit d'idées et non de critiques aux personnes. Vous pouvez aussi nous adresser un article, une réflexion, une pensée,... que nous publierons en courrier du lecteur.
Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?