Affaire Mortier : reportée au 13 février 2023

Dans son édition du 7 décembre, Ouest-France révélait que le professeur aurait tenu certains propos devant sa classe, lors d’un cours le mardi 30 novembre 2021. « Le professeur aurait rapporté que « les établissements catholiques auraient dû continuer à n’enseigner qu’à des élèves de confession catholique. » Avant de poursuivre : « depuis Vercingétorix, la France est un pays catholique et blanc ». En réponse, un élève, aurait asséné que « les établissements catholiques ne sont pas réservés aux catholiques », tout en désignant son camarade, de confession musulmane, écrivait Ouest-France. Ce à quoi l’enseignant aurait répondu : « Là, c’est un problème », avant de dire que le jeune musulman « pouvait toujours changer de religion », toujours selon Ouest France.

Une plainte pour menace et agression en retour

Suite à cela, l’élève en question avait déposé plainte pour racisme et injure non publique. Le professeur réfutait ses accusations et avait précisé à la rédaction d’Ouest-France qu’il « confirmait avoir tenu ses propos » et qu’il s’agissait de « second degré ». Le professeur et maire de Longué-Jumelles avait été mis à pied à titre conservatoire par sa direction puis placé en garde à vue le jeudi 9 décembre. De son côté, le professeur avait lui aussi déposé plainte contre l’élève pour « menaces, agression physique et verbale ». Une enquête avait donc été ouverte.

Tribunal correctionnel ce 4 mai

Après avoir été placé plusieurs heures en garde à vue et entendu par les enquêteurs du commissariat d’Angers, Frédéric Mortier a été déféré devant le parquet d’Angers, le vendredi 10 décembre. La magistrate lui avait signifié son renvoi devant le tribunal correctionnel le 4 mai prochain pour « des faits de provocation publique à la discrimination à raison de l’origine ou l’appartenance ou non à une ethnie ou une religion envers un élève musulman. » Ce mercredi 4 mai, l’affaire a été reporté au 10 février 2023. La raison : « J’ai reçu des écritures de nullité et de relaxe hier après-midi. IL faut laisser le temps d’analyser ces écritures. Vu la charge de l’audience, il faut le temps de pouvoir examiner cette affaire », a déclaré Me Julien Roux, l’avocat du plaignant. Le parquet et la défense ne se sont pas opposés à cette requête. Pour l’heure et dans l’attente du procès, Frédéric Mortier a été maintenu sous contrôle judiciaire avec interdiction de contacter la victime et de paraître aux abords de l’établissement scolaire. Par ailleurs, il reste suspendu administrativement par le rectorat de Nantes.