Léonard de Vinci était le fils naturel d’un jeune notaire florentin, Piero de Vinci, et d’une femme appelée Caterina. On ne savait presque rien d’elle, jusqu’à la découverte par Carlo Vecce d’un nouveau document dans les archives de Florence.
Le document, rédigé par le notaire Piero lui-même, atteste de la libération de l’esclave circassienne Caterina, fille de Jacob, par sa maîtresse Ginevra d’Antonio Redditi, marchande florentine. Elle avait elle-même acheté Caterina à celui qui deviendra plus tard son mari, Donato di Filippo di Salvestro.
Mais dans ce document d’affranchissement, Piero de Vinci n’a pas pu écrire que Caterina était la femme qu’il aimait et qu’il a eu un enfant avec elle. Après des recherches approfondies dans des centaines d’autres documents, manuscrits et chroniques antiques pour croiser les résultats, l’hypothèse désormais la plus probable et la plus surprenante est que cette Caterina, provenant du Caucase, serait la mère de Léonard.
Ce dernier n’est donc qu’à moitié italien, fruit d’une histoire merveilleuse, l’histoire d’une femme venue des hautes terres du Caucase, qui a traversé la Méditerranée et est arrivée à Florence dans la splendeur de la Renaissance. Mais c’est aussi une histoire de souffrance, fondée sur l’esclavage et l’exploitation du travail humain. Enfin, c’est une histoire qui éclaire les caractéristiques fondamentales de la vie et de l’œuvre de son fils, Léonard de Vinci : le désir infini de liberté, l’immense amour pour la nature et les animaux, l’imagination créatrice.
A propos du Professeur Carlo Vecce
Spécialiste de la civilisation et de la littérature de la Renaissance, pendant de nombreuses années Carlo Vecce s’est consacré à l’étude de la vie et de l’œuvre de Léonard de Vinci. En particulier, il a étudié les premières sources qui témoignent de sa carrière intellectuelle et artistique, à savoir ses manuscrits, la partie la plus précieuse de son héritage, que l’artiste a emporté avec lui dans sa dernière demeure au Clos Lucé. Parmi ses publications, on trouve les éditions du Livre de Peinture conservé à la Bibliothèque Vaticane (1995) et du Codex Arundel conservé à la British Library (1998), une biographie de référence parue sur Léonard de Vinci traduite en français (2001 puis -2019) et enfin La Bibliothèque de Léonard (2021, non traduite). Il a également collaboré à plusieurs expositions de dessins et d’œuvres de Léonard, dont celles du Louvre, du Metropolitan Museum, de l’Ambrosienne de Milan, du Museo Galileo de Florence, de Stanford et de l’institut Max Planck de Berlin.
Infos pratiques : Vendredi 26 mai à 18h30, Château du Clos Lucé à Amboise – Inscription : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLScJXfZ3MvbwNo6u48ZlECxFEb1wiTwlwUyFhT9pKiskC1cimg/viewform
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