Préhistoire
A Distré, des signes d’un habitat très ancien subsistent comme la pierre couverte, dolmen de la Vacherie (table: 6m X 2m) ou encore le dolmen dans le bois de la Chesnaie (propriété privée). On trouve également un groupe de mégalithes au lieu-dit « la Butte à Matto » et des haches en pierre polie, des silex taillés, ont été trouvés à Munet. En 1814, un vase en terre contenant 28 objets de bronze, une hache à double anneau, 24 haches dispersées et divers objets, a été découvert et confié au Musée Saint-Jean à Angers.
Période Gallo-Romaine
Pour ce qui est de l’évolution du nom de la commune, dans des documents de 987 et 1060, on trouve « Distriactus », puis « Ecleesia de Distreio » en 1130 et enfin « La villa de Distré » en 1547. La forme ancienne du nom dériverait de DEXTRIACUM évoquant une origine gallo-romaine. Diverses voies gallo-romaines traversaient Distré, l’une venait de Poitiers en suivant la Dive, une autre se dirigeait vers Doué-la-Fontaine, une autre vers Chênehutte. Ainsi se coupaient à Distré, la grande voie de la rive gauche de la Loire et la voie nord-sud traversant la Loire à Saumur. A Distré, était établie une importante villa gallo-romaine, « Distracus », dont les possessions s’étendaient jusqu’à Meigné-sous-Doué et Rou-Marson.
Histoire féodale
La seigneurie de Chétigné relevait de la Tour de Ménives et, par elle, de la Baronnie de St Mars. Elle appartenait, en 1765, à Jean de Stapleton, comte de Trèves, qui y fit planter un poteau de justice possédant, en effet, haute, basse et moyenne justices.
Le fief important de Pocé est, au XIe siècle, aux mains d’une famille puissante de chevalerie relevant du château de Saumur, famille qui paraît s’éteindre au XIIIe siècle.
La paroisse de Chétigné
Ancienne paroisse dont dépendaient les hameaux de Rou et de Marson. Elle s’appelait « Ecclesia de Catiniaco » en 1440, « Chatigne » en 1270. Cette paroisse est antérieure au Xe siècle. Il s’agissait selon toute vraisemblance d’un domaine gallo-romain qui fut évangélisé dès les premiers siècles et devint village et paroisse.
L’église appartenait aux évêques d’Angers. Les seigneurs de la Tour de Ménives sont enterrés dans le chœur de l’église. Le curé Samson y a laissé des souvenirs : en 1715, il fait effacer de la cloche de l’église de Marson le nom de « curé » que le desservant de cette paroisse y avait fait inscrire, il signale l’apparition d’un météore dans le ciel, il veille à l’entretien des chemins…
Les murs de l’église sont en petit appareil, le chœur est ouvert d’une voûte ogivale, l’abside est voûtée en cul de four.
La révolution
Distré fit partie, en 1790, du district de Saumur et fut chef-lieu d’un canton comprenant St Hilaire l’Abbaye, Verrie, Rou, Marson, Bagneux, Les Ulmes, Artannes et Chétigné. En l’An III, Distré fut rattaché au canton du Coudray Macouard et en 1880 au canton de Saumur.
Le 6 Nivose An II (26 décembre 1793), 235 Vendéens, pris à Savenay, furent fusillés au Champ Moreau sans jugement. Les cadavres furent enfouis avec une telle précipitation que les habitants de Distré se plaignirent bientôt de l’odeur insupportable. Le 26 décembre 1993, une association a fait ériger un monument souvenir sur le site de la fusillade.
Pendant la Révolution, le curé de Chétigné, Prosper Fr de Colasseau qui refusa de prêter serment, fut détenu à la Rossignolerie, délivré par les Vendéens, repris après leur départ et noyé à Nantes, le 10 décembre 1793. Son successeur, Pierre Hardouin prêta serment.
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