Le soleil et les températures quasi estivales sont revenus la semaine dernière et avec elles, l’envie de se promener notamment en forêt. C’est aussi à ce moment-là que de nombreux feux de forêt se déclenchent. « En ce début de saison printanière avec du soleil, un manque d’eau et une végétation sèche, le risque de feu de forêt et de végétation augmente », indique le service départemental d’incendie et de secours d’Indre-et-Loire qui est intervenu la semaine dernière sur deux feux de forêt après avoir prêté main-forte aux pompiers du Maine-et-Loire sur l’important incendie de La Breille-les-Pins (relire notre article). « Les feux de forêt sont souvent provoqués par des négligences » selon l’ONF (office national des forêts). Dangereux pour les promeneurs et les riverains, le feu détruit aussi la forêt et les animaux. Si la végétation se réinstalle après un incendie, plusieurs décennies sont nécessaires pour que la biodiversité se rétablisse. Des feux trop rapprochés engendrent une dégradation irréversible du milieu. La première cause d’incendie est d’origine humaine. « Pourtant des réflexes simples permettent d’éviter que la forêt ne s’embrase ». En France, 5 000 départs de feu surviennent chaque année et l’homme en est à l’origine dans neuf cas sur dix. Alors, ensemble, respectons ces règles :
– Ne pas fumer et jeter les mégots en forêt, et à proximité des massifs forestiers ;
– Ne pas allumer de feux et barbecue ;
– À partir d’un certain niveau de risque, la préfecture peut interdire le brûlage des déchets vert à l’air libre. Le code forestier quant à lui « interdit de faire du feu à moins de 200 mètres d’une forêt »;
– Témoin d’un début d’incendie, donnez l’alerte par le 112 ou le 18 en précisant le mieux possible la localisation.
Une cellule de veille
Le risque incendie est évalué chaque jour par Météo-France sur un site à l’attention des professionnels. Lors d’une sécheresse prolongée, une cellule de veille est mise en place à l’ONF. Elle permet au-delà d’un certain niveau de sécheresse de la végétation, de présence de vent (qui joue un rôle important dans la propagation du feu), d’évaluer un indice de risque au feu. En cas de risques importants, des enquêtes de terrain sont lancées pour évaluer l’état de sécheresse de la végétation dans les différentes zones de la forêt. Elles permettent d’évaluer les zones les plus à risques afin de prendre des mesures de sécurité concernant les activités forestières. Ces mesures peuvent aller de la limitation des travaux mécanisés jusqu’à 13h matin (période de la journée la moins sèche) à l’interdiction de toute pénétration d’engins mécanisés dans la forêt. Si le risque est très élevé, des mesures auprès du public sont mises en place : tournée de surveillance et de sensibilisation au risque incendie les jours de grandes affluences, demande auprès de la préfecture de la fermeture de certaines zones à risque.
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